Chaque année, l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) publie son classement des villes où la vie étudiante est la plus coûteuse. En 2025, Lille figure une nouvelle fois dans le Top 20, avec une hausse de 3,86 % par rapport à l’an dernier.
Lille, son patrimoine architectural, sa gastronomie flamande… et surtout ses 125 000 étudiants, soit près d’un habitant sur dix dans la métropole lilloise. Chaque jour, des milliers d’entre eux s’engouffrent dans le métro pour rejoindre l’une des trente écoles et universités qui font battre le cœur de la ville. Dans un contexte où le coût de la vie ne cesse d’augmenter en France, une question se pose avec de plus en plus d’insistance : est-ce devenu trop cher d’étudier dans la capitale des Flandres ? Pour tenter d’y répondre, les étudiants du Master 2 Journalisme International et Investigation – Histoire à l’Université Catholique de Lille ont accepté de se prêter au jeu et de donner leur avis.
Thibault, 23 ans : « Aujourd’hui, chercher un appartement à Lille, c’est devenu une véritable bataille. Avec la multitude d’étudiants en quête de logement, les prix s’envolent très vite. J’ai moi-même trouvé un excellent appartement, mais il y avait plus d’une centaine de candidats intéressés. Pour vivre correctement, entre le loyer, les courses et les rares sorties que l’on s’accorde, le budget mensuel dépasse facilement les 1000 euros. Sans un soutien familial solide, il faut souvent cumuler plusieurs petits boulots pour parvenir à joindre les deux bouts. »
Fayka, 22 ans : « Honnêtement, étudier à Lille est devenu assez coûteux ces dernières années. Le loyer pour un studio étudiant avoisine souvent les 600 € par mois, ce qui représente une part importante d’un budget étudiant. Les dépenses alimentaires ont également augmenté. Il faut compter entre 100 et 200 € par mois, même en faisant attention. Bien que Lille reste une ville agréable, dynamique et très étudiante, le coût de la vie peut rapidement devenir un frein. »
Maxence, 22 ans : « Étudier à Lille devient de plus en plus cher. Le logement, déjà difficile à trouver à un prix raisonnable, représente une part importante du budget, et les dépenses du quotidien ne cessent d’augmenter. Je sors deux à trois fois par semaine, et même un simple verre ou une soirée peut rapidement peser sur mes finances. Les courses aussi sont devenues plus chères, que ce soit en supermarché ou dans les petits commerces. Une fois les loisirs, l’alimentation et les charges fixes additionnés, il reste très peu de marge. La vie étudiante lilloise exige aujourd’hui une vraie rigueur budgétaire, parfois au détriment du confort ou de l’interaction sociale. »