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    Début du printemps : la com­mu­nauté bulgare fleurit les arbres lillois

    Avez-​vous déjà vu ces petits bracelets de fils enche­vê­trés de rouge et de blanc accrochés aux arbres ? C’est un objet tra­di­tion­nel bulgare arboré au mois de mars, en accueillant le printemps. À Lille, la com­mu­nauté bulgare a organisé un atelier de fabri­ca­tion de ces « mar­te­nitsa », à défaut de pouvoir s’en procurer.

    Après plusieurs entre­tiens avec des com­mer­çants de produits importés d’Europe de l’est, on constate que la Bulgarie ne se retrouve pas dans les rayons lillois. Les tenants, Ukrainiens et Arméniens, importent de leur pays d’origine, mais aussi de Russie et de Pologne. En tout cas, pas moyen de mettre la main sur une « mar­te­nitsa », une tradition pourtant fon­da­men­tale pour les Bulgares.

    Aux origines de la « Baba Marta », la fête du Printemps

    Aujourd’hui, la fête du 1er mars est appelée « Baba Marta », référence au poème éponyme du célèbre écrivain bulgare Elin Pelin. Cependant, la légende de la « mar­te­nitsa » remonte à plus loin, et présente des simi­li­tudes avec les tra­di­tions popu­laires roumaines, moldaves, macé­do­niennes et grecques ; même si c’est en Bulgarie que l’on retrouve son plus fort ancrage contemporain.

    Selon la légende, précédant une bataille entre Bulgares et Byzantins, le khan bulgare signale à sa famille l’issue du conflit en attachant à la patte de son faucon un fil blanc en cas de triomphe, et un fil rouge en cas de défaite. Après une victoire à la Pyrrhus, le khan attache un fil blanc au faucon, et l’envoie à son campement. Des archers Byzantins en déroute repèrent l’oiseau et le prennent pour cible. Une flèche effleure l’oiseau. La famille du roi prend peur en recevant le faucon, mais réalise rapi­de­ment qu’il s’agissait de son sang.

    Associé au dieu de la guerre, à la fin de la trêve hivernale et donc au printemps, la « mar­te­nitsa » est portée dès le 1er mars. Au premier arbre en fleurs, on doit l’accrocher à une branche pour recevoir bonne fortune l’année durant. Cette tradition est respectée jusqu’au plus haut niveau de l’État, les hommes poli­tiques s’affichent toujours avec leur « mar­te­nitsa » agrafée au costume.

    Le monument de Petko et Pentcho Slaveikovi (écrivains bulgares) est situé sur la place éponyme, à Sofia.© M. Guest

    Une petite école à Lille : cœur d’un micro­cosme de la com­mu­nauté bulgare

    L’association « Langue bulgare, langue d’Europe », orga­ni­sait un atelier de fabri­ca­tion de « mar­te­nitsa », le 29 février. « Comme c’est impos­sible de s’en procurer sur Lille, la plupart d’entre nous reçoit des « mar­te­nitsa » de la famille restée en Bulgarie par la poste. Pour les autres, c’est l’occasion de fêter ensemble la Baba Marta » nous explique Dimka, une par­ti­ci­pante. L’atelier en lui-​même a réuni près d’une trentaine de personnes, sur les 600 membres du groupe privé « Les Bulgares à Lille » sur Facebook.

    Cette com­mu­nauté bulgare à Lille s’est agrégée suite à la création d’une antenne scolaire, en 2020 : l’école bulgare de Lille, qui accueille une quinzaine d’élèves chaque année, de la mater­nelle jusqu’au lycée. Elle fait partie d’un réseau d’écoles plus important, fondé à Paris, qui enseigne à environ 350 élèves. Irina Velkova, ensei­gnante de l’école de bulgare de Lille, explique que leur ambition est de suivre les exigences du Ministère bulgare de l’éducation. « Certains de nos élèves pour­suivent leurs études supé­rieures en Bulgarie, il faut que leur maîtrise de la langue soit impec­cable. Pour les autres il s’agit de rester en contact avec leurs racines et la famille qu’ils ont dans le pays ».

    À l’image de nom­breuses personnes de sa géné­ra­tion, Irina Velkova a quitté la Bulgarie à la chute du mur. Elle regrette que son pays ait perdu la majorité de ses forces vives : « nous nous sommes recons­truits ici pour les condi­tions de vie. L’étude du français a toujours été impor­tante au pays, la plus impor­tante même, après le russe. Il n’empêche que le mal du pays persiste. Mais même lorsqu’on y retourne, plus rien n’est comme avant ». Elle se réjouit cependant de jouer ce rôle de pas­se­relle entre les nouvelles géné­ra­tions en exode et leur héritage culturel.

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