Vendredi 13 octobre a marqué le premier anniversaire de la mort de Dominique Bernard, enseignant au lycée Gambetta d’Arras, victime d’une attaque terroriste.
Un an, voilà déjà an que Dominique Bertrand nous a quittés. C’est le dimanche 13 octobre sur la place de la République de Lille, qu’un hommage a été rendu pour honorer la mémoire de Dominique Bertrand, enseignant au lycée Gambetta à Arras. Ce professeur de lettres modernes a perdu la vie le vendredi 13 octobre 2023 lors d’une attaque au couteau par l’ancien élève radicalisé Mohammed Mogouchkov âgé seulement de 20 ans.
Enseignant un métier à risques ?
Ce drame n’est pas sans rappeler la mort d’un autre enseignant : Samuel Paty, décédé le 16 octobre 2020. À l’image de Dominique Bernard, il est mort assassiné, car il s’était servi des caricatures du prophète dans le cadre de son cours sur l’enseignement civique et moral. Ses deux morts tendent à penser que les enseignants sont désormais des cibles pour les groupes terroristes.
L’ancienne Première ministre Élisabeth Borne avait lancé un audit sur la sécurité dans les établissements scolaires fin 2023 identifiant 500 établissements considérés à risques. Un constat reprit par son successeur Gabriel Attal le 4 avril suite à la réunion interministérielle à l’hôtel Matignon en mars, assurant que les établissements concernés avaient déjà vu leur sécurité renforcée.
Ce qui coïncide avec l’actualisation du plan ministériel pour la sécurité des élèves, des personnels et des établissements scolaires en avril dernier. Qui assure notamment un retrait des contenus haineux, une protection renforcée ainsi qu’une ligne d’appel prioritaire à la disposition des enseignements. Il inclut également l’élaboration d’un plan particulier de mise en sécurité (PPMS) qui permet une réponse active aux risques majeurs et aux menaces.
L’enjeu sécuritaire des Lillois
Malgré ses mesures, des failles subsistent puisque le lundi 7 octobre, une enseignante du lycée Sevigné à Tourcoing a subi une agression de la part d’une élève après un désaccord sur le port du voile. Quand est-il alors de la sécurité des Lillois ?
Si dans la métropole lilloise, la sécurité reste un sujet débattu. Pour les étudiants ainsi que les enseignants de l’Université Catholique de Lille, l’opinion sur la question semble unanime.
Thibault, étudiant à l’Université Catholique de Lille s’exprime sur la question : « En soi, avec les gardiens je me sens en sécurité. Toutefois si on s’éloigne de l’université, la notion de sécurité est beaucoup plus remise en question. » Louis Nam, enseignant, journaliste et rédacteur en chef adjoint de la Semaine dans le Boulonnais ajoute : « Oui je me sens en sécurité, par la présence des portiques et des vigiles, ce qui permet une intervention rapide si elle est nécessaire. De plus, le système de badge facilite la surveillance des entrées et sorties, limitant ainsi les intrusions. »