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    Procès de Gérard Depardieu : l’heure du jugement pour ce “monstre sacré”

    C’est ce lundi 24 mars qu’a débuté le procès de Gérard Depardieu. L’acteur est visé par deux plaintes d’agressions sexuelles qui se seraient déroulées lors du tournage du film Les Volets Verts du réa­li­sa­teur Jean Becker. À l’ère #MeToo, boycott ou fidélité ? 

    Selon un sondage YouGov, 25% des Français inter­ro­gés entendent boycotter les films de l’acteur. Nous sommes allés à la rencontre de Lillois afin de leur poser la question : faut-​il réel­le­ment séparer l’homme de l’article ? Une question qui fait débat chez toutes les géné­ra­tions. Pour Eva, 24 ans, c’est un sujet délicat. “Je trouve que c’est un immense acteur, il faut le recon­naître. J’ai deux/​trois plaisirs coupables, notamment Astérix et Obélix ou La Chèvre. Mais c’est vrai que main­te­nant je fais un peu attention. J’arrive tout de même à dif­fé­ren­cier l’homme de l’artiste même si ce qu’il a fait est impar­don­nable.” À contrario, Christophe, 47 ans, estime que “c’est compliqué de séparer les deux car les prises de position, la manière dont les gens s’expriment, ce qu’ils font tra­duisent qui ils sont. Le fait de vouloir sys­té­ma­ti­que­ment séparer l’œuvre de la personne qui l’a réalisé pose problème”. 

    Le cinéma français au coeur de #MeToo  

    Adèle Haenel, Judith Godrèche, Caroline Ducey, Marianne Denicourt… la vague déferle vio­lem­ment sur le cinéma français. À l’heure où la parole des victimes de violences sexistes et sexuelles se libère, on découvre qu’en réalité, “tout le monde savait”, selon A. Terrien, membre de l’association Nous Toutes à Lille. Et si les actrices, qui sont sur le devant de la scène, ont du mal à témoigner, qu’en est-​il de ces femmes dont le rôle est presque invisible ? Car c’est de ça dont il s’agit dans l’affaire Depardieu. Amélie est déco­ra­trice sur les tournages, et Sarah est assis­tante réa­li­sa­trice. Pourquoi est-​il autant difficile de porter plainte contre un acteur avec une telle notoriété que Gérard Depardieu ? A. Terrien explique que “en tant que victimes, ces femmes n’ont rien à gagner mais tout à perdre. Ces hommes sont soutenus par leurs pairs, donc s’attaquer à l’un d’entre eux c’est se mettre à dos tous les autres. C’est donc se fermer des portes pro­fes­sion­nelles, c’est aussi être victime de cyber-​harcèlement. Elles sont face à des gens qui ont les moyens de se défendre, de se payer les meilleurs avocats, qui peuvent lancer des campagnes de dis­cré­di­ta­tion”. 

    Le mythe du monstre sacré

    Le concept de « monstre sacré » désigne une per­son­na­lité publique admirée, souvent dans les domaines du cinéma, du théâtre, de la musique, du sport… qui semble intou­chable en raison de sa notoriété et de son influence. On parle souvent de “monstre sacré du cinéma” par exemple. Son origine vient de Jean Cocteau, qui parle de monstre sacré pour désigner la comé­dienne Sarah Bernhardt. Dans la préface de sa pièce est écrit : “le monstre sacré est un per­son­nage excep­tion­nel, flam­boyant, excessif,… voire au bord du grotesque ou de l’effrayant et qui, malgré cela ou à cause de cela, suscite chez le public un étrange sentiment de sacré”. Mais pour les fémi­nistes aujourd’hui, les hommes célèbres accusés de violences sexuelles ne peuvent pas être qualifiés de monstres sacrés. En effet, “ramener ces hommes à des monstres sacrés revient à distancer les violences, à dire que le problème n’est pas le système qui autorise les hommes à être violents, ça sous-​entend que ce sont des excep­tions. Les monstres font toujours peur, alors que les hommes violents sont des gens normaux”, précise A. Terrien de l’association Nous Toutes. 

    Une énième polémique autour de Depardieu 

    L’acteur s’était déjà retrouvé au centre d’une polémique à cause de propos sexistes qu’il avait tenus devant les caméras lors d’un voyage en Corée. Cela avait été révélé dans l’émission Complément d’Enquête en 2023. Non mais s’il la fait galoper, elle mouille, elle jouit, tu sais que celles qui font la route du sel, ou les folles qui sont à cheval, elles ont le clito qui frotte sur le pommeau de la selle…” suivi d’insultes sexistes. Des propos choquants pour l’opinion publique. Si le fond des débats résidait dans le fait qu’il s’adressait (ou non) à une enfant dans cette séquence, pour l’acteur, qui s’est défendu à travers son avocat, il s’agissait d’une fiction, non d’un documentaire. 

    Un procès qui devrait durer quelques jours

    Pour revenir au procès du jour, Gérard Depardieu s’exprimera pour la première fois sur ces accu­sa­tions d’agressions sexuelles. Son avocat, Me Jérémie Assous, assure que la vérité sera faite sur cette affaire, et que la vérité est “de notre côté”. L’acteur risque une peine de cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.

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