Plus

    Derniers articles

    « Pépite en Piste », un collectif musical de rêve et de bienveillance

    Samedi 4 février, dans les rougeurs du bar le...

    La Martinique a‑t-​elle décroché son troisième label à l’Unesco ?

    Entre interrogations et suspense, la montagne Pelée et les...

    Quand DPR, le collectif et label sud-​coréen, séduit les Parisiens…

    Dream Perfect Regime, le collectif et label sud-coréen hors...

    Procès de Julien Assange : extra­di­tion ou pas, telle est la question ?

    Julien Assange, ancien rédacteur en chef de Wikileaks, est poursuivi depuis 2010 pour avoir révélé des infor­ma­tions classées secret défense sur le gou­ver­ne­ment américain. Ce mardi 20 et mercredi 21 février, s’est donc déroulée l’audience admi­nis­tra­tive du procès de Julien Assange au Royaume-​Uni où les juges déci­de­ront de son extra­di­tion aux Etats-​Unis. Réponse le 5 mars.

    Une affaire qui dure depuis plus de 10 ans

    En 2010, Wikileaks publie des documents clas­si­fiés amé­ri­cains sur la guerre en Irak avec notamment une vidéo intitulée Collateral murder (« meurtre col­la­té­ral ») filmant le raid aérien du 12 juillet 2007 à Bagdad puis une autre révélant les crimes de guerre des Etats-​Unis et de leurs alliés dont le Royaume-​Unis en Afghanistan. Les autorités amé­ri­caines ont alors lancé une enquête pour « espion­nage » contre Wikileaks et ont lancé la chasse à l’homme.

    En liberté surveillé entre 2010 et 2012 au Royaume-​Uni, il manque de se faire extrader vers la Suède à la suite d’une accu­sa­tion de « délit sexuel » mais se réfugie le 19 juin 2012 à l’ambassade d’Equateur à Londres où il y vivra pendant 7 ans (il sera natu­ra­lisé le 12 décembre 2017).

    Le 11 avril 2019, le président équa­to­rien Lenín Moreno annonce le déchoir de sa natio­na­lité équa­to­rienne et met fin à son droit d’asile. Il est donc arrêté le jour même par les autorités bri­tan­niques où il est condamné à 50 semaines de prison pour violation des condi­tions de sa liberté pro­vi­soire en 2012.

    Le 23 mai 2019, les Etats-​Unis inculpent Assange pour « espion­nage » où il encourt jusqu’à 175 ans de prison.

    Deux jours d’audience

    Durant ces 2 jours, une infa­ti­gable mani­fes­ta­tion a apporté son soutien à Julien Assange. Stella Assange, l’épouse du jour­na­liste, son frère Gabriel Shipton, le res­pon­sable de WikiLeaks Kristinn Hrafnsson, l’ancien chef du parti tra­vailliste Jeremy Corbyn et bien d’autres se sont adressés à eux depuis une estrade installée à une dizaine de mètres de l’entrée du tribunal. « Julian est un pri­son­nier politique et sa vie est en danger, a lancé mardi Mme Assange. Ce qui est arrivé à Navalny peut arriver à Julian. Il doit être libéré et cette farce doit prendre fin ».

    Le mercredi 21, Clair Dobin, l’avocate de l’équipe judi­ciaire amé­ri­caine, a soulevé plusieurs points en faveur de l’extradition du jour­na­liste aus­tra­lien aux Etats-​Unis. Selon elle, le travail de Julian Assange et de WikiLeaks ne pouvait être considéré comme du jour­na­lisme. Son res­pon­sable a en effet fait bien plus que de « faire un travail de jour­na­liste, c’est-à-dire de collecter des infor­ma­tions » car il a donné des conseils au soldat américain Chelsea Manning afin qu’il protège son identité avant de télé­char­ger des documents et lui demandé d’en télé­char­ger d’autres pour lui.

    Certaines des infor­ma­tions com­pro­met­tantes dévoilées par Assange auraient aussi « affecté le travail des équipes du ren­sei­gne­ment américain et de l’armée amé­ri­caine » selon Washington, toutefois, Ed Fitzgerald, l’avocat du jour­na­liste, rappelle que les Etats-​Unis n’en ont toujours pas rapporté la preuve.

    Enfin, Clair Dobbin a avancé que lors de la tra­duc­tion du traité d’extradition entre Londres et Washington dans la loi bri­tan­nique, les députés de la Chambre des communes « ont volon­tai­re­ment omis » les crimes d’opinion politique de ses excep­tions, qui figu­raient ini­tia­le­ment alors que seule cette version doit être utilisée. Ainsi, même si cette requête amé­ri­caine devait être reconnue comme « politique », l’extradition ne doit pas être refusée. Une vision fortement contestée par les avocats de l’accusé.

    Après ces 2 jours d’audience, les juges se sont retirés afin de débattre quant au sort de Julien Assange. Selon Stella Assange : « Il est apparu évident que les États-​Unis pré­sentent de plus en plus le jour­na­lisme comme un crime et que le Royaume-​Uni ne veut pas offusquer son allié ». Elle perçoit néanmoins une note d’espoir : « Contrairement à leurs pré­dé­ces­seurs, les juges de ces audiences ont posé des questions, ont creusé les dif­fé­rents points présentés ».

    Le verdict ne sera cependant pas annoncé avant le 5 mars.

    Noël a‑t-​il perdu de son charme ?

    Chaque année, la même question revient : où est...

    Cette expo­si­tion à gros succès arrive à Lille !

    Amateurs d’art, préparez-vous à en prendre pleins les yeux...

    Une bouquinerie-​friperie à Lille : pour offrir une seconde chance aux personnes en réinsertion

    Dans le quartier Cormontaigne à Lille, une nouvelle boutique...

    Contrepoint n°32

    L’Union euro­péenne esseulée, avec l’Allemagne pour cœur malade

    L'Europe peine à surmonter chacune des crises successives que l'on constate depuis le COVID. Finalement, l'élection de Donald Trump le 6 novembre a mis...

    Au Parlement néo-​zélandais, des députés maoris font un haka en signe de protestation

    Des députés du parti maori ont interrompu une session parlementaire ce jeudi 14 novembre en réalisant une danse haka. L'objectif était de s'opposer à...

    « Trump possède cette faculté de cris­tal­li­ser la colère de ses adversaires »

    Face à la victoire de Donald Trump, Éric Olszak, professeur de d'économie à l’Université Catholique de Lille, est revenu sur les résultats de ces...