Luis Enrique, entraineur du Paris Saint-Germain (AFP)
Paris brisé, Paris martyrisé mais est-ce Paris est bel et bien libéré de l’après Mbappé ? Dominateur dans le jeu mais incapable de conclure ses actions, les joueurs du Paris Saint Germain n’ont pu obtenir que le match nul au parc des Princes face au PSV, sur le score de 1 – 1.
Cette saison, les matchs du Paris Saint Germain de Luis Enrique se ressemblent, pour son plus grand désarroi. Séduisant, entreprenant mais inoffensif à la finition, les 26 tirs des joueurs de la capitale symbolisent le sentiment d’impuissance que partagent une grande majorité des supporters parisiens face à l’absence de buteurs en Ligue des Champions.
Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé. Parti sur des chapeaux de roues en première mi-temps, les joueurs de la capitale ont martyrisé les hollandais à la pression, monopolisant le ballon et se procurant les plus franches occasions par l’intermédiaire d’un Ousmane Dembélé virevoltant. Mais, à l’image d’un Bradley Barcola en perte de vitesse, les joueurs parisiens n’ont pas su trouver la faille face à une vaillante équipe néerlandaise, courageuse et solidaire dans leur surface de réparation. L’ouverture du score de l’équipe de Peter Bosh par l’intermédiaire de Noa Lang (34ème) a fait douter cette jeune équipe parisienne, désorientée et sans solution devant le but de Walter Benitez. Serein malgré les offensives répétées du Paris Saint Germain, les joueurs du PSV ont joué leurs atouts, s’appuyant sur un pressing constant et un jeu de transition diablement efficace pour mener au Parc des Princes à l’issue de la première mi-temps.
Luis Enrique : des choix surprenants qui coûtent cher
Le regard désabusé, Luis Enrique a peut-être exprimé des regrets en voyant sur son banc Vitinha, meilleur joueur parisien cette saison. La composition parisienne, sans numéro 9 de formation avec Randal Kolo Muani sur le banc, est sans aucun doute une des raisons pour expliquer la nouvelle déconvenue en ligue des champions des joueurs de Luis Enrique. Incapable de finir les multiples occasions franches en second période, la magie est venue du pied droit de Achraf Hakimi. A l’entrée de la surface de réparation, l’international marocain a pris ses responsabilités et a envoyé une frappe limpide entre les jambes de Walter Benitez (55ème), pris à défaut par le rebond vicieux du ballon. Touchant encore une fois les montants à deux reprises, les attaquants parisiens ont beaucoup osé par l’intermédiaire d’un Ousmane Dembélé à son image, percutant mais maladroit.
PSG : Jouer sans 9, une solution inefficace ?
Le penalty qu’aurait dû sans doute obtenir Marco Asensio à la 94ème sur un contact évident avec le défenseur hollandais ne change rien au constat ; Aucun attaquant du Paris Saint Germain n’a marqué cette saison en Ligue des Champions. Avec 26 tirs pour seulement 8 tirs cadrés et deux transversales, la question de jouer sans attaquant de pointe de formation semble être un problème qui ne trouve pas de solutions. Avec Asensio, Kang-In Lee ou encore Kolo Muani, aucun n’arrive à faire la différence cette saison, en attendant péniblement le retour de Gonzalo Ramos en décembre. Avec seulement 4 points en 3 matchs de compétition, l’équipe parisienne se place en mauvaise posture avec une décevante 17ème place, symbole de barrage. Les prochains matchs face notamment à Manchester City ou l’Atlético Madrid annoncent ainsi de mauvais auspices pour Ousmane Dembélé et les siens.
Quoiqu’il en soit, les hommes de Luis Enrique vont devoir dès à présent se remobiliser avant d’affronter l’Olympique de Marseille ce dimanche dans un match qui s’annonce déjà décisif pour la confiance des supporters envers le coach espagnol, fraîchement prolongé par la direction parisienne jusqu’en 2027.