C’est la fin d’une course effrénée qui a été secouée par de nombreux rebondissements. La tentative d’assassinat de Donald Trump, le président sortant, Joe Biden qui retire sa candidature puis sa vice-présidente, Kamala Harris, qui reprend les rênes du parti démocrate… Et finalement, c’est Donald Trump qui a conquis la place de chef d’État.
Un président républicain
C’est officiel, Donald Trump sera le 47e président des Etats-Unis. Bien que les dépouillements n’étaient pas encore tout à fait terminés ce mercredi soir, le candidat républicain disposait, ce 6 novembre à 18 h (heure française), des 270 grands électeurs nécessaires à sa réélection. Il prenait déjà la parole, remerciant ses électeurs de l’avoir élu président, alors même que sa victoire n’était pas encore confirmée. Remportant 4 des 7 états pivots ou « Swing states » (états qui oscillent entre partis démocrate et républicain selon les élections), son homologue démocrate ne peut désormais plus le rattraper. Il est aussi important de noter qu’en plus d’avoir gagné la voie électorale, Donald Trump a également gagné les votes populaires, chose qui n’était pas arrivée pour un républicain depuis longtemps…
Les républicains en force
En plus des présidentielles, les républicains remportent aussi la majorité au Sénat. La chambre des représentants est, quant à elle, en passe de devenir également à majorité républicaine : ils pourraient donc entièrement dominer le Congrès. Les républicains ont donc la mainmise sur les pouvoirs exécutifs et législatifs des Etats-Unis sans compter la présence de 6 juges nommés par des présidents républicains qui sont à la tête de la Cour suprême. Donald Trump pourrait donc avoir tous les organes du pouvoir de son côté…
Les démocrates : une campagne faible ?
Tout le monde pensait que l’élection allait être serrée. C’est en tout cas ce qu’ont montré les sondages, tout au long de la campagne présidentielle, notamment à la veille de l’élection. Mais pourquoi un tel écart le Jour J ? « Kamala Harris, c’est la copie-conforme de Joe Biden », explique Christopher Davis, ancien journaliste de France 24. « L’absence de primaire pour Harris mais surtout sa focalisation sur la question de l’avortement au détriment d’autres sujets sont les éléments qui, à mon sens, ont desservi sa campagne », rajoute-t-il. « Les démocrates auront une chance de gagner une campagne quand ils auront, de nouveau, un candidat qui donne envie », termine-t‑il, craignant les quatre prochaines années à venir.
Et ensuite ?
Que peut-on attendre du prochain mandat de Trump ? Si pour ses partisans, il est la solution à tous les problèmes qui touchent le pays, pour d’autres, le discours est tout autre. « C’est de l’esbrouffe ! », assure Christopher Davis, « Donald Trump ne va vraiment pas régler tous les problèmes comme par magie », s’exclame Jolie, étudiante originaire des Etats-Unis. Si Trump assure pouvoir relever l’économie, réduire l’inflation et redonner du pouvoir d’achat aux américains, il aura 4 ans pour réaliser ses projets grâce à la mainmise des républicains sur les différents pouvoirs, il n’aura aussi aucun mal à faire passer ses lois…