Cela fait déjà plus d’une année que les préservatifs sont gratuits pour les moins de 26 ans sur présentation de la carte vitale. Pourtant l’Organisation mondiale de la Santé a déclaré que le port du préservatif est en baisse. Quel est le bilan des pharmaciens lillois ?
« Personnellement, je n’ai pas observé de demande supplémentaire sur les préservatifs », explique Stéphane Galmace, pharmacien situé en face du Théâtre Sébastopol. « Bien que les chiffres de ces derniers mois montrent que les jeunes ont moins recours aux préservatifs, ils sont toujours autant à venir s’en procurer », ajoute-t-il. Mais cet avis n’est pas partagé par Florian Gnado dont la pharmacie est située Porte de Paris.
« Nous sommes passés du simple au triple ! »
« On est passé du simple au triple, explique le pharmacien. Des jeunes qui venaient de temps en temps, viennent désormais davantage. Ils n’ont plus besoin de dépenser des dizaines d’euros dans une boîte. Cela peut représenter un coût important quand on est jeune ». Cette « prise de conscience des jeunes », dont le pharmacien parle, reste à nuancer en ce qui concerne les IST. En effet, « les ordonnances pour les soigner sont de plus en plus fréquentes et le nombre risque d’augmenter au regard des derniers bilans de l’OMS ».
Combien coûte un préservatif ?
D’après Pharmazon, le site des pharmacies françaises : « le prix des préservatifs varie en fonction de la marque, de la gamme et de la quantité. Un préservatif vendu à l’unité et de qualité classique est disponible aux alentours de 15 centimes sur internet et 50 centimes en magasin. Une boîte de 10 préservatifs varie entre 5 et 18 euros environ. L’écart de prix se justifie par le choix de la marque, la gamme et des distributeurs. »
Un dépistage gratuit pour les moins de 26 ans
Le dépistage est le moyen le plus efficace pour savoir si une personne est porteuse d’une IST (infection sexuellement transmissible) ou d’une MST (maladie sexuellement transmissible). Les tests urinaires sont réalisés gratuitement pour les moins de 26 ans. Il est essentiel d’y avoir recours dès qu’un doute existe, en particulier lorsqu’il y a eu un rapport sexuel non protégé. Les principales infections en France sont la chlamydia et le papillomavirus. Les symptômes peuvent être multiples : douleurs lors des rapports sexuels, lésions autour des muqueuses génitales, gonflements, etc. Presque toutes les IST guérissent sans laisser de séquelles si elles sont traitées. Mais certaines peuvent tout de même donner lieu à des cancers de l’utérus et des testicules. Le VIH est la MST la plus répandue. La contamination passe inaperçue car les symptômes se développent au dernier stade de la maladie. En cas d’absence de traitement, le système immunitaire est affaibli et devient très vulnérable. Le Sida est la seule MST qui laisse des séquelles s’il n’est pas traité.