La rédaction de Contrepoint vous suggère quatre bons plans à explorer cette semaine.
Un film : LE DOSSIER MALDOROR
Installez-vous aux côtés de Paul Chartier, jeune détective inexpérimenté, et saisissez-vous du dossier confidentiel de l’opération « Maldoror ». Deux disparitions de fillettes, survenues dans des circonstances inquiétantes, enclenchent la traque obsessionnelle d’un homme jusqu’à la folie, dans la Belgique de 1995. Depuis, le pays est en proie à la psychose, exacerbée par une forte effervescence médiatique. Le réalisateur belge Fabrice du Welz rassemble nos peurs les plus profondes, en procédant à une revisite de l’affaire Dutroux, plaie béante dans l’histoire criminelle belge des années 1990. L’enquête illustre avec brio les défaillances de la machine policière au travers d’une fresque sombre. Ce thriller glaçant mêle le prisme de la réalité et de la fiction, aux frontières des abysses de l’horreur humaine.
Une saga littéraire : BLACKWATER
Publiée aux États-Unis en 1983 sous forme de feuilleton, la saga épique de ce récit en eaux troubles est aujourd’hui devenue un phénomène littéraire. Cette œuvre d’inspiration gothique, imaginée par l’auteur américain Michael McDowell (1950−1999), se décline en six tomes (La Crue, La Digue, La Maison, La Guerre, La Fortune et Pluie). Au printemps 1919, Perdido, une ville ségrégationniste fictive de l’Alabama, est engloutie sous les flots de la rivière du même nom. Les Caskey voient alors leur quotidien bouleversé après cette crue d’une ampleur exceptionnelle, accompagnée d’évènements inhabituels suite à la survenue d’une jeune femme mystérieuse. La saga fantastique aborde de nombreux thèmes comme l’héritage, la ségrégation ou encore la condition des femmes.
Un jeu vidéo : DAYMARE : 1994 SANDCASTLE
Plongez dans la pénombre d’un laboratoire secret où rode une menace surnaturelle. Développé par Invader Studios, ce projet indépendant fait office de préquel aux événements du premier volet, Daymare : 1998. Dans ce nouvel opus, nous incarnons Dalila Reyes, membre d’élite des mercenaires H.A.D.E.S. Nous sommes déployés sur le terrain d’une mission périlleuse en Zone 51 afin d’intercepter et sécuriser une ressource secrète du projet « Hoax ». Nous sommes rapidement isolés de l’unité d’intervention, à la merci de créatures hostiles. Invader Studios a choisi de repenser la formule de base du jeu de survie horrifique des années 90. Prometteur et audacieux, Daymare : 1994 Sandcastle jouit d’une direction artistique plus maîtrisée que le premier opus, ainsi que d’une qualité graphique et visuelle nettement améliorée.
Un film : LES LIGNES COURBES DE DIEU
Bienvenue au sanatorium, où le discernement du personnel médical côtoie la genèse des esquisses humaines et difformes du Créateur. Alice Gould, nouvelle pensionnaire de l’asile psychiatrique, revêt en réalité deux facettes : détective privée et patiente paranoïaque, une couverture afin d’éclaircir la mort non-élucidée d’un autre patient. Tout du moins, c’est ce que le cinéaste Oriol Paulo vous laisse penser. Le scénario, retors, de ce polar espagnol à la Shutter Island joue avec notre perception de la réalité et de l’illusion. Tortueux mais envoûtant, ce thriller psychologique a obtenu huit nominations confondues aux Goya et Feroz. Oriol Paulo élabore une fin déroutante qui éveille notre instinct de détective pour décrypter le message codé de la narration.