60 millions de vues, 35 000 spectateurs et une pluie de stars. La 36e édition du Gala des Pièces Jaunes, orchestrée par Brigitte Macron et Didier Deschamps, a battu tous les records… mais si on parlait de ce que vous n’avez pas vu ?
Le mardi 28 janvier 2025, sur France 2, était diffusé le Gala des Pièces Jaunes, concert événement organisé par Brigitte Macron pour lever des fonds pour l’opération Pièces Jaunes et la Fondation des Hôpitaux. Mais il s’est en réalité déroulé le jeudi 23 janvier, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’entre la télé et la réalité, il y a plus d’un pas.
Une seule entrée… pour 35 000 personnes ?
Si la foule était au rendez-vous, on ne peut pas dire que l’organisation suivait. Et pourtant, 35 000 personnes, ça prend de la place. Ouverture prévue : 18h30, ouverture effective : 20h30, soit l’heure du début annoncé du show. Résultat ? Les 35 000 spectateurs, qui attendaient calmement en file depuis plus de deux heures – depuis le matin pour certains –, se sont tous mis à courir ensemble pour être sûrs de ne rien manquer. Un mouvement de foule sous l’Arche de la Défense digne d’un film apocalyptique, entre malaises et bousculades… heureusement que la sécurité et les soins, eux, avaient été renforcés.
Une fois à l’intérieur, pas le temps de traîner, car c’est Teddy Riner, judoka de 2m04 pour 145 kg, qui nous demande de nous calmer et de nous asseoir. Mais malgré les apparences, le sportif ne nous a pas laissé le temps de nous ennuyer.
Un présentateur haut en couleur
Ravi d’être à l’antenne, le judoka n’avait pourtant pas l’habitude de prendre la parole de cette manière. Et malgré le prompteur, il a souvent dû s’y reprendre à plusieurs fois pour annoncer les artistes. Mais le nombre de prises record est attribué à son échange avec Didier Deschamps, parrain de la soirée, qui n’a trouvé quelles lignes étaient les siennes qu’après quatre ou cinq essais… il faut dire qu’il était tard. Mais ce n’était pas triste pour autant.
Le sportif, ravi de rencontrer son idole Gims, a poussé la chansonnette et même dansé un peu : « Mais ça, ce n’est pas pour la télé, c’est que pour vous ! » riait-il après chaque petit dérapage. Fort de son humour, Teddy comblait parfaitement les moments plus creux, comme ceux de l’installation des instruments sur scène – du piano de Lang Lang au violoncelle de Gautier Capuçon, en passant par le set de Burna Boy.
Quand le phénomène K‑pop s’empare de la Défense Arena
Dans la salle, les sticks lumineux éblouissaient tout le monde, signature typique des fans de K‑pop, la pop coréenne dont la popularité ne fait qu’augmenter ces dernières années. Les années passées, Brigitte Macron avait invité les groupes Blackpink et Stray Kids, qui avaient fait sensation. Cette année, la Corée était encore splendidement représentée. D’abord par deux membres du groupe BigBang, suivis de la chanteuse Rosé, qui interprétait son single APT. (sans Bruno Mars), mais surtout par J‑Hope, membre du groupe star BTS. Premier membre à revenir du service militaire, le rappeur était attendu de pied ferme. « C’est la première fois que Hobie [surnom de J‑Hope] remonte sur scène. C’est juste pour lui qu’on vient », confiait Léa, qui attendait avec ses amies depuis l’aube. Et pari tenu : les fans ont fait trembler la salle.
Mais après J Balvin et Aya Nakamura, les idoles de K‑pop, le clou de la soirée n’était nul autre que la popstar mondiale Katy Perry. Et malgré l’impatience de Teddy Riner, qui a répété toute la soirée « Soyez prêts les gars, elle arrive, elle est bientôt avec nous », le moins qu’on puisse dire, c’est que tout ne s’est pas passé exactement comme prévu.
Les faux applaudissements : Katy Perry ou la RATP ?
L’événement finissait vers 01h mais, du fait de ce petit manque d’organisation dont on parlait plus tôt, les derniers métros et RER partaient à 0h20. Ce qui signifie qu’une partie des spectateurs a été forcée de quitter les lieux avant la fin pour ne pas se retrouver bloquée à Nanterre. Un détail anodin ? Pas tant que ça, puisqu’il nous a fait manquer la dernière performance, celle de l’iconique Katy Perry, signant son premier retour sur la scène française après sept ans d’absence. Dans un show de plus de trente minutes, elle a enflammé la salle avec un medley de ses plus grands titres, passant de E.T. à Teenage Dream, de Roar à Firework, entrecoupés de remerciements et de « God bless you all ». Du moins, c’est ce qu’on a pu voir à la télévision…
Si vous n’aviez pas remarqué cette salle clairsemée, c’est normal. Entre les prestations, il nous a été demandé à de multiples reprises d’applaudir « pour rien » ou d’applaudir « mieux que ça » avant l’entrée d’un artiste. Ainsi, à la télévision, la star a ouvert la soirée et les applaudissements préenregistrés l’ont accompagnée comme si de rien n’était.
Et on en est ravis, car même si on a dû courir prendre le métro… quelque part, on a quand même applaudi Katy Perry.