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    Monique et le cheval blanc : le combat d’une vie

    Dans le quartier populaire de Wazemmes, à Lille, une ins­ti­tu­tion vacille. Le Cheval Blanc est aujourd’hui menacé de fermeture. Sa gérante, Monique, 71 ans, femme au grand cœur et au rire com­mu­ni­ca­tif, fait face à la plus grande épreuve de sa vie. L’Urssaf réclame 140 000 euros d’impayés. Derrière son comptoir, elle tente de garder bonne figure, mais la réalité est brutale : « Je ne dors plus, je pleure matin et soir », confie-​t-​elle, la voix tremblante.

    Monique l’admet avec douleur : elle a fait l’autruche, repous­sant l’échéance en espérant des jours meilleurs. Aujourd’hui, l’Urssaf exige un rem­bour­se­ment sous 18 mois, une condition impos­sible à remplir pour la res­tau­ra­trice qui plaide pour un étalement sur six ans. Une audience cruciale aura lieu le 26 mars prochain pour déter­mi­ner l’avenir du bar.

    Un lieu de vie menacé

    Monique pose ses valises à Lille, rue des Sarrazins, à la fin de l’année 1998. Elle reprend un petit café d’angle, à deux pas du marché de Wazemmes, et lui donne une nouvelle vie. Le 1er janvier 1999, Le Cheval Blanc ouvre ses portes, avec l’idée de le trans­mettre un jour à son fils, Sébastien. Ce n’est pas une mince affaire : pendant des années, Monique jongle entre deux vies. Levée dès l’aube pour préparer le plat du jour, elle enchaîne avec ses heures de labo­ran­tine à la faculté de médecine de Lille, où elle travaille au service de para­si­to­lo­gie immu­ni­taire. À midi, elle file au bar pour assurer le service avant de retourner à l’hôpital. Puis, le soir venu, elle est de retour derrière le comptoir, veillant sur ses habitués jusqu’à la fermeture. Depuis plus de 25 ans, Le Cheval Blanc est devenu bien plus qu’un simple bistrot : c’est un refuge, un lieu de vie où les géné­ra­tions se mêlent. Chaque dimanche, le café vibre au son des Zazous et de leurs reprises des grands clas­siques de la chanson française. Tout le monde s’y retrouve : les habitués, les noc­tam­bules, les mamies en quête de compagnie, les clients du marché… L’ambiance est festive, joyeuse, et déborde jusque sur le trottoir.

    Un combat collectif pour sauver le cheval blanc

    Face à cette menace, la soli­da­rité s’organise. Des clients, amis, anonymes se mobi­lisent : une cagnotte en ligne a déjà récolté 3 000 euros, des ventes de t‑shirts et des soirées de soutien sont orga­ni­sées. Même la députée du Nord, Violette Spillebout, a exprimé son soutien. « On ne va pas récolter 140 000 euros, mais on fait ce qu’on peut », résume Laura ini­tia­trice de la cagnotte. Pour les fidèles, la fermeture du Cheval Blanc serait une perte immense. « C’est un lieu unique, il n’y a rien de com­pa­rable à Lille », souligne Vincent, qui y a fêté ses 30 ans. « Monique, c’est notre mamie », ajoute un habitué.

    L’espoir d’un rebond

    Malgré tout, Monique refuse de baisser les bras. « Il faut tra­vailler, tra­vailler, tra­vailler pour sauver le Cheval Blanc », lance-​t-​elle, le regard déterminé. Elle promet, la voix émue, les yeux brillants : « Quand on sera sauvés, j’inviterai tout le monde à une grande fête ! ». Et les habitués le savent : tant que Monique sera debout, le Cheval Blanc conti­nuera de résister.

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