À Haverskerque, l’association SEPas d’ma faute s’engage au quotidien à faire connaître la Sclérose en Plaques au plus grand nombre. Entre ateliers créatifs, actions de sensibilisation et initiatives solidaires, cette jeune structure tisse autour d’elle un véritable réseau de petites mains, prouvant qu’une petite commune peut porter de grandes causes.
Un objectif largement dépassé
Créée en 2021, l’association SEPas d’ma faute s’est d’abord donnée un objectif simple mais essentiel : rassembler les personnes atteintes de Sclérose en Plaques (SEP) dans la région afin de se réunir autour de loisirs créatifs. À l’origine du projet, sa présidente, Caroline Tiesset, avait constaté que les activités manuelles demandaient une finesse et une coordination précieuse pour les malades. Souffrant elle-même de cette pathologie neurodégénérative, où les gestes se compliquent progressivement et où les membres se retrouvent peu à peu paralysés, elle affirme qu’entretenir la dextérité constitue un véritable enjeu pour les personnes concernées. La réalisation de travaux à la main peut alors s’apparenter, selon elle, à une forme de kinésithérapie.
Très vite, les ateliers ont pris une dimension supplémentaire : vendre le fruit du travail des bénévoles, non seulement pour valoriser leur engagement, mais aussi pour transformer chaque création en un gain concret. Les bénéfices de ces ventes sont intégralement reversés à la recherche médicale, dans l’espoir d’accélérer la découverte d’un traitement plus efficace contre la SEP.
Au fil des mois, le cercle s’est élargi. Touchés par la cause, des bénévoles non malades se sont greffés au groupe pour participer à l’élaboration de créations destinées à la vente, prêter main-forte lors d’animations ou tout simplement soutenir les personnes atteintes. Cette mixité est devenue la force de l’association qui se veut être une communauté où chacun agit selon ses capacités.
Autant de mains tendues que de projets lancés
Le succès d’initiatives solidaires telles que la vente de muguet du 1er mai ou la benne de recyclage de papier installée sur le parking des établissements Ducroquet, mises en exergue sur la page Facebook de l’association, a permis à SEPas d’ma faute de se faire connaître bien au-delà du cercle local. Chaque bouquet vendu, chaque kilo de papier recyclé se transforme en un geste de tous pour financer la recherche.
La municipalité d’Haverskerque soutient l’association à travers une subvention de fonctionnement annuelle et, lorsque nécessaire, la mise à disposition de locaux. Un soutien précieux pour une structure qui repose avant tout sur le bon vouloir de chacun.
En quelques années, SEPas d’ma faute a ainsi démontré qu’une petite commune peut devenir à la fois un refuge et un moteur à l’égard de la maladie. Ici, la solidarité se tisse au fil et à l’aiguille pour rappeler que, face à la SEP, personne ne devrait se battre seul.