Noël approche, et il est grand temps de trouver celui qui illuminera votre foyer pour les fêtes : le sapin de Noël ! Prix, types de sapins, méthode de production…. Contrepoint est parti à la rencontre de la famille Duhamel et leur production de sapins naturels français.
La saison des sapins de Noël est de retour et l’année 2025 ne déroge pas à la règle. Mais comment se porte le marché du sapin ? Combien coûte un sapin ? Pour trouver les réponses à nos questions, Contrepoint s’est rendu aux Serres du Nouveau Monde implantées sur la commune de La Gorgue (59). Horticulteurs depuis 1982, la famille Duhamel produit de nombreuses plantes mais aussi des sapins ! Avec ses 5 champs consacrés à la pousse de sapins, l’exploitation a pu commencer la vente de sapins depuis la mi-novembre.
« Le marché du sapin est stable »
Le prix du sapin est chaque année la grande interrogation des familles. « Le marché du sapin est stable mais les prix augmentent tout doucement » explique Brigitte Duhamel, actuellement à la tête de l’entreprise. Le prix d’un sapin dépend de sa taille mais aussi du type d’arbre. Pour les Nordmann, entre 1,25 m et 1,50 m, il faudra débourser une trentaine d’euros pour s’offrir un sapin naturel et sa bûche. Chez les Duhamel, les troncs sont taillés et les bûches sont confectionnées par leurs soins. Plus l’arbre est grand, plus le prix augmente. Comptez jusqu’à 130 euros pour des sapins au-delà de 5 m. Les épicéas sont-eux à des prix plus bas, allant de 20 à presque 40 euros pour les plus grands. Ces différences de prix sont notamment justifiées par les moyens déployés en fonction de la taille des arbres. « Les grands sapins sont compliqués car il faut plusieurs personnes pour les manipuler ainsi que des camions adaptés » explique Brigitte Duhamel.
L’horticultrice rapporte qu’entre « 1500 et 1600 sapins sont vendus au détail chaque année. » Le sapin qui a le plus de succès, c’est l’indémodable nordmann. « C’est la star de Noël » déclare Brigitte avec humour. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : « 80 % de sapins vendus sont des nordmann, 10 % des excelsa et 10 % des épicéas » nous explique l’horticultrice.
Sapin naturel : quel avenir ?
Le sapin naturel arrive-t-il à rivaliser avec le sapin artificiel ? Selon Brigitte Duhamel, il n’y a pas réellement de quoi s’inquiéter. Les familles ont leurs habitudes et le sapin artificiel ne fait pas encore de l’ombre au sapin naturel. « Les clients qui aiment les sapins naturels achètent chaque année un sapin naturel ». Les sapins naturels résistent moins, certes moins longtemps que les artificiels, mais ont tout de même un gros avantage. Selon Brigitte, « les gens du coin sont contents d’avoir un producteur local qui est respectueux de la nature. »
Mais cette production naturelle passe par des méthodes alternatives plus respectueuses de la nature. L’horticultrice précise que la famille fait attention à replanter chaque arbre coupé. À la place des produits chimiques, des pinces sont utilisées en haut de l’arbre pour permettre aux branches de pousser à la même vitesse que la tige. Grâce à ces méthodes naturelles, « la biodiversité s’installe et en profite » explique Brigitte Duhamel, qui précise qu’il n’est pas rare que des chevreuils fassent des champs de sapins leur terrain de jeu. Naturel ou artificiel, le sapin continue d’illuminer les fêtes et de participer à la magie de Noël.
