Plus

    Derniers articles

    1 an après la mort de Dominique Bernard, la com­mu­nauté éducative lilloise s’interroge 

    Vendredi 13 octobre a marqué le premier anniversaire de...

    Koezio et ses parcours ludiques : zoom sur un succès nordiste

    Quatre districts, un labyrinthe, une piscine à balles et...

    L’anniversaire de la mort de louis XVI rappelle l’existence des royalistes

    Le 21 janvier rappelle à la France qu’il existe...

    « Notre corps est en France mais notre cœur est en Arménie »

    Le 13 septembre, l’Azerbaïdjan a lancé de nouvelles offen­sives sur le ter­ri­toire arménien. Si l’événement est peu apparu dans la presse hexa­go­nale, les Arméniens installés en France, eux, vivent chaque jour dans la peur de la guerre.

    Alina, 36 ans, nous accueille chez elle, à Lille. Cette armé­nienne est arrivée en France en 2009 pour suivre son mari. Depuis la guerre du Haut-​Karabakh en 2020, elle suit les conflits, le cœur lourd : « On nous demande pourquoi on pleure cette guerre, alors que nos familles sur place ne sont pas direc­te­ment touchées. Mais, pour nous, chaque personne armé­nienne fait partie de notre famille. En tout cas, dans notre cœur. »

    À ces deux enfants sco­la­ri­sés en France, elle explique cette guerre entre son pays et l’Azerbaïdjan. « Nos enfants sont encore petits mais ils com­prennent ce qu’ils voient à la télé, ce que nous disons avec mon mari. C’est très important pour nous qu’ils n’oublient pas l’histoire d’où nous venons. » L’été dernier, Alina est partie cinq semaines en Arménie pour retrouver sa famille. « Le pays est triste et en deuil. En perdant des soldats, l’Arménie a perdu des enfants ».

    Déchirée entre deux conflits

    Avec son léger accent, Alina parle de son pays les yeux humides. Des larmes ? De l’espoir ? Une chose est sûre, l’envie de retourner en Arménie se fait parfois fortement ressentir, « mais on pense à nos enfants. En ce moment, être là-​bas est synonyme de danger ».

    Alina pense à la guerre en Arménie, mais elle doit également penser à celle d’Ukraine. Une partie de sa famille vit en Russie depuis 2016. Son frère est aujourd’hui dans l’obligation de rester sur le ter­ri­toire russe pour servir leurs armées. « Mon frère, mes cousins… ils sont obligés de faire la guerre. On prie Dieu pour que cela cesse. »

    « Le soir, on n’arrive pas à dormir. » Sur le site Telegram, les Azerbaïdjanais postent des vidéos où ils torturent les soldats arméniens. Alina et sa famille regardent également les chaînes armé­niennes qui parlent davantage du conflit arménien que les chaînes fran­çaises, avec cette impres­sion que les Français ne com­prennent pas son mal-​être. « On doit le vivre pour le com­prendre. »

    La crise fron­ta­lière arméno-azerbaïdjanaise

    La Russie est un allié de l’Arménie. © Mathieu Pinet

    Les relations entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie ont toujours été confluc­tuelles en raison du statut du Haut-​Karabagh. La région était autant peuplée d’Arméniens que d’Azerbaïdjanais. La guerre a éclaté en 2020 pour se disputer le ter­ri­toire. Avec l’accord de cessez-​le-​feu, l’Azerbaïdjan prend pro­ces­sion du Haut-​Karabagh. Le 12 mai 2021, les soldats d’Azerbaïdjan tra­versent la frontière pour occuper certaines régions. Commence alors la crise fron­ta­lière arméno-​azerbaïdjanaise, toujours en cours actuel­le­ment. Dernièrement, dans la soirée du 12 septembre, les deux pays se sont engagés dans des combats tout le long de la frontière. Le 15 septembre suivant, un accord de cessez-​le-​feu aurait été conclu selon le gou­ver­ne­ment arménien, une infor­ma­tion qui n’est toujours pas confirmée par l’Azerbaïdjan.

    Donald Trump contre Zohran Mamdani : qui tient vraiment les rênes de New York ?

    Au cœur de Manhattan, un vent de fronde souffle...

    Mois sans tabac : ils racontent leur lutte contre l’addiction

    À l’occasion du Mois sans tabac, les campagnes de...

    Vers une Belgique sans tabac ? Le grand bou­le­ver­se­ment des buralistes

    Depuis plusieurs mois, les buralistes belges vivent un bouleversement....

    Contrepoint n°41

    Donald Trump contre Zohran Mamdani : qui tient vraiment les rênes de New York ?

    Au cœur de Manhattan, un vent de fronde souffle jusqu’à Washington. En élisant ce mardi Zohran Mamdani, nouvelle figure du Parti démocrate et farouche...

    La détention à per­pé­tuité chez nos voisins

    La plupart des pays européens prévoient une  peine à perpétuité, mais seuls quelques-uns ne permettent réellement aucune libération. Dans la majorité des cas, un...

    La langue de Cervantes au cœur d’une lutte culturelle

    Ce qui ne devait être qu’une querelle feutrée entre intellectuels est devenu un duel public entre deux des plus hauts gardiens de la langue...