LE CONGRÈS DES NOTAIRES DE FRANCE SE TIENT DU 12 AU 14 OCTOBRE À MARSEILLE. AU PROGRAMME DES PROPOSITIONS, LA TRANSMISSION SUCCESSORALE CONCERTÉE AU SEIN DES FAMILLES. PARTANT DU CONSTAT QUE LES HÉRITIERS SONT DE PLUS EN PLUS ÂGÉS, LES NOTAIRES PROPOSENT QUE LES LÉGATAIRES PUISSENT DONNER À LEURS PETITS-ENFANTS PLUTÔT QU’À LEURS ENFANTS.
L’âge moyen des héritiers augmente en raison de l’allongement de l’espérance de vie et de l’âge à laquelle les parents ont leur premier enfant. Le congrès des notaires propose un aménagement de la loi concernant la succession. Il permettrait aux grands-parents de léguer leur patrimoine à leurs petits-enfants au terme d’une concertation au sein de la famille. Actuellement le code civil prévoit que les héritiers soient les enfants.
DES GRANDS-PARENTS RÉTICENTS
Pour Martine et Stéphane, tous les deux jeunes retraités témoignent : « Nous voulons que nos deux enfants héritent de nous, cela leur revient de droit. Pour nous c’est logique que ce soit eux qui en profitent ». Pas question pour eux que les petits-enfants héritent en premier. « Un sentiment partagé par la majorité des seniors » consultant des gestionnaires en patrimoine selon Malika Talbi qui travaille pour un cabinet de conseil lillois. « Ils sont généralement frileux à sauter une génération malgré les avantages économiques que cela peut procurer ». Chez les jeunes gens, le discours est évidemment plus ouvert à cette proposition. Cela permet un accès plus facile à la propriété et moins de difficultés financières dans une conjoncture économique compliquée.