Plus

    Derniers articles

    Mos Art, l’artiste lillois qui trans­forme les rues en toiles éphémères

    Au cœur de l'effervescence des rues de Lille, un...

    A Lille, l’as­so­cia­tion « Une Voie choisie vers l’emploi » sert de tremplin pour les jeunes

    Au Faubourg de Bethune, vit un large monde associatif....

    Regarder Netflix avec sa carte Carrefour, le nouveau pari de la grande-distribution

    Le célèbre maillon de la grande distribution annonce un...

    Calais sème des cailloux pour éviter l’ins­tal­la­tion des migrants

    Selon Le Figaro, plus de 52 000 migrants auraient traversé la Manche au cours de l’année 2021. Les villes du Nord de la France qui per­mettent le passage vers l’Angleterre sont débordées, inca­pables de gérer cor­rec­te­ment la crise sociale et démo­gra­phique qui se trame sur leur ter­ri­toire. La situation migra­toire demeure plus que pré­oc­cu­pante. En dehors du problème d’organisation ter­ri­to­riale, la crise incarne également un trouble de santé publique.

    Si à l’évocation du nom Calais, on entend désormais migration, c’est parce que la ville demeure depuis une dizaine d’années l’espace leader en termes de flux de popu­la­tion. La ville s’affiche désormais comme hub principal de tran­si­tion vers le Royaume-Uni.

    En 2003, le Traité du Touquet imagine un contrôle renforcé des deux côtés de la Manche. En France, les villes de Boulogne-​sur-​Mer, Dunkerque ou Calais sont désignées en tant que fron­tières offi­cielles britanniques- à l’image de Douvre outre-​Manche. Bien que les accords prévoient ini­tia­le­ment, une répar­ti­tion des contrôles entre France et Angleterre, les migra­tions ne s’opèrent réel­le­ment que du continent vers l’Île. Le passage vers le Royaume-​Uni se réalise désormais depuis les côtes fran­çaises, dis­pen­sant les anglo-​saxons des charges ter­ri­to­riales et sociales.

    Bien que surmenées, les villes côtières subissent le prix de l’at­trac­ti­vité anglaise. Cet « American Dream” à l’eu­ro­péenne charme les immigrés grâce à des promesses d’embauches faciles, des autorités souvent laxistes et des facilités de communication.

    Les rochers, barrière à l’installation

    Ce lundi 12 septembre, les habitants de la ville de Calais ont découvert une ins­tal­la­tion pour le moins inédite. Les quais du Danube, de la Meuse ainsi que deux voies à proximité de la gare ont été investis par de gros cailloux supposés empêcher l’installation des migrants et incom­mo­der la dis­tri­bu­tion de nour­ri­ture et matériel par les associations.

    En juin dernier, la ville avait déjà fait installer des grillages pour tenter de déman­te­ler ces camps de migrants qui occupent les espaces centraux de la cité. Désormais, ce sont les pelouses sur les­quelles les migrants orga­ni­saient leur campement qui sont empêchées. Placés à moins d’un mètre les uns des autres, ces rochers empêchent l’installation des tentes sur les zones herbeuses qui jusqu’alors servaient de lieux de vie.

    Une décision contestée

    Face à cette décision du moins radicale, des asso­cia­tions en faveur de l’aide à la migration ont dénoncé un manque d’accompagnement de la part de la ville des Hauts de France. Utopia, orga­ni­sa­tion mobilisée pour les exilés, a affirmé com­prendre le but des ins­tal­la­tions, quoique regretter le fait que rien n’ait été mis en place pour aider le transfert de populations.

    La maire Calaisienne Natacha Bouchart, députée LR et membre LREM s’est quant à elle confiée à La Voix du Nord avec les paroles suivantes : “ Je fais quoi ? Je laisse faire ? Si on ne veut pas de campement gênant en centre-​ville, je me dois d’agir. Ça ne sert à rien de déman­te­ler pour que deux heures après, ils viennent se réins­tal­ler.” L’installation de ces cailloux aurait coûté 45 000 euros à la ville contre plusieurs millions par an pour la gestion de la crise migra­toire. L’argument financier oeuvre lui aussi en faveur de la pose des cailloux.

    “Ce qui ne peut être évité, il faut l’embrasser”

    Marc est titulaire d’un DEA en sciences poli­tiques. A la question de l’organisation ter­ri­to­riale de la crise de Calais, il dénonce un problème mul­tis­ca­laire plus que local. Selon lui, le problème de la ville, ce n’est pas l’immigration, mais l’aspiration à l’Angleterre. La ville demeurera un spot d’émigration tant que la des­ti­na­tion sub­sis­tera le Royaume-​Uni plus que l’Europe.

    “Il faut réor­ga­ni­ser de vraies filières d’immigration en par­ti­ci­pant finan­ciè­re­ment, éco­no­mi­que­ment et tech­ni­que­ment au déve­lop­pe­ment des ter­ri­toires qui émettent les popu­la­tions migrantes” déclare Marc. La solution pour lui serait d’ac­cueillir les popu­la­tions sub­sa­ha­riennes pour leur inculquer nos savoir-​faire tech­niques ainsi que notre effi­ca­cité éco­no­mique et fiscale. “Ce qui ne peut être évité, il faut l’embrasser” reprend-​il de Shakespeare.

    Réelle solution ou utopie, l’accompagnement des popu­la­tions concer­nées par la migration demeure malgré tout une solution envisageable…

    Noël a‑t-​il perdu de son charme ?

    Chaque année, la même question revient : où est...

    Cette expo­si­tion à gros succès arrive à Lille !

    Amateurs d’art, préparez-vous à en prendre pleins les yeux...

    Une bouquinerie-​friperie à Lille : pour offrir une seconde chance aux personnes en réinsertion

    Dans le quartier Cormontaigne à Lille, une nouvelle boutique...

    Contrepoint n°32

    Nos maires tirent la sonnette d’alarme

    Une vaste enquête souligne la lassitude, l’exaspération et la fatigue qui rongent les maires de France. Le Premier ministre était attendu mardi 19 novembre...

    L’Union euro­péenne esseulée, avec l’Allemagne pour cœur malade

    L'Europe peine à surmonter chacune des crises successives que l'on constate depuis le COVID. Finalement, l'élection de Donald Trump le 6 novembre a mis...

    Au Parlement néo-​zélandais, des députés maoris font un haka en signe de protestation

    Des députés du parti maori ont interrompu une session parlementaire ce jeudi 14 novembre en réalisant une danse haka. L'objectif était de s'opposer à...