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    Gringo78 et les rodéos urbains : « Ils ont mis tout le monde dans le même sac »

    En août dernier, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, annonçait la mise en place de trois opé­ra­tions par jour et par com­mis­sa­riat pour contrer les rodéos urbains. Nous sommes allés à la rencontre de « Gringo78 » qui cumule plus de 260 000 abonnés sur Instagram. Il y poste photos et vidéos de sa passion, la bike life.

    Qu’est-​ce que c’est, pour vous, le rodéo urbain ?

    « Quand on parle de « rodéo urbain », c’est direc­te­ment négatif. La presse appelle en effet cela rodéo urbain ou cross bitume. Pour nous, c’est la bike life. Je le définis comme un sport. C’est tout un ensemble de tricks, il faut du flow. C’est du wheeling très poussé. Ce n’est pas que lever la roue. J’ai commencé à pratiquer en vélo, puis en scooter, et main­te­nant en motocross depuis que j’ai 18 ans. »

    Comment appréhendez-​vous les nouvelles réglementations ?

    « En ce moment, c’est même très abusé, notamment depuis que le ministre de l’Intérieur à demander un minimum de trois opé­ra­tions anti-​rodéos par jour. Il faut savoir que la plupart d’entre nous pratique dans des endroits vides, sans voisinage – des routes aban­don­nées, des zones indus­trielles. Avant, on nous laissait faire. Maintenant, les forces de l’ordre viennent jusque là pour nous arrêter. Ils nous accusent de « rodéos urbains », alors que je ne définis pas ce que je fais par ce terme. Je comprends que pratiquer en pleine ville, en pleine rue, puisse déranger. Mais là, ils ont mis tout le monde dans le même sac. Tout est rodéo urbain maintenant. »

    À quel point est-​ce mal repré­senté pour vous ?

    « Depuis la loi, ça a commencé à être plus compliqué [ndlr : il s’agit de la loi du 3 août 2018 dans le Code de la route qui donne une défi­ni­tion précise du rodéo motorisée et fixe une répres­sion dis­sua­sive avec une peine d’emprisonnement encourue fixée à 1 an et 15 000 euros d’amende, en plus de la confis­ca­tion par la juri­dic­tion du véhicule]. Et depuis cet été, c’est invivable. En soi, il n’y a pra­ti­que­ment plus personne qui fait ça dans les rues. Mais la presse préfère parler des 10% qui le font. C’est un véritable sport, pour moi. Quand j’en parle, on pense tout de suite que je suis un voyou. Parce que je suis pas­sion­née de moto et de bike life, je peux aller en prison. Je me vois pas du tout aller en prison pour ça. »

    Quelles solutions pour­raient être proposées pour améliorer la situation ?

    « Je ne demande pas à ce qu’on puisse faire ça dans la rue, c’est incon­ce­vable, mais au moins des terrains, des endroits pour pratiquer. Pour l’État, ce serait même rentable si on met en place des com­pé­tions. Je suis dedans et je vois bien, qu’au vu du nombre de personnes qui me suivent, que ça pourrait fonc­tion­ner. J’ai fait quelques demandes, je cherche des terrains… Je suis même prêt à investir pour acheter un champ, le gou­dron­ner… Mais les mairies refusent. Pour l’instant, on est bloqué, mais on persévère. J’ai organisé un événement récemment, le premier événement bike life. C’était légal, on avait de la sécurité, les policiers étaient présents… tout était régle­menté, et tout s’est super bien passé ! J’essaie de passer par les médias pour com­mu­ni­quer là-​dessus. Dans des articles, je touche ces personnes qui nous jugent et j’espère leur montrer qu’on n’est pas dangereux. »

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