Fin février, Emmanuel Macron a annoncé une campagne de vaccination généralisée dans les collèges dès la rentrée prochaine. L’objectif ? Mieux lutter contre le papillomavirus, responsable de 30 000 cancers du col de l’utérus et de 6000 autres maladies chez la femme comme chez l’homme.
Aujourd’hui, la campagne vaccinale contre le papillomavirus (ou HPV) est relativement faible : seulement 37% des filles et 9% des garçons sont vaccinés. Le but est d’obtenir les 80% de vaccination en 7 ans. L’Australie est un modèle du genre. En 10 ans, le pays a atteint l’objectif de 80 % et a réduit de 70 % les maladies et cancers provoqués par le HPV.
Vacciner les très jeunes
L’objectif est de vacciner les jeunes entre 11 et 14 ans, c’est à dire au début de leur vie sexuelle. Chaque être humain a 80% de chances de rencontrer un HPV et contrairement à d’autres IST, le préservatif ne protège pas à 100 % du papillomavirus. En effet, ce type de virus se situe dans les muqueuses et peut se transmettre par les caresses. Favorable à cette campagne, Elodie Hubert, sage-femme et enseignante en maïeutique à Lille s’interroge néanmoins sur sa faisabilité : « Pour faire vacciner un enfant, il faut l’autorisation parentale. Quand on voit la réticence des Français à la vaccination et la difficulté des parents à se projeter sur la sexualité de leur progéniture, je m’interroge. »
Un vaccin pas que féminin
Si le vaccin était au départ essentiellement réservé aux femmes, il est maintenant ouvert aux hommes : « Non seulement les hommes peuvent transmettre le virus mais aussi contracter des cancers au niveau du pénis, de l’anus et de la gorge. De plus, contrairement aux femmes qui peuvent faire des frottis pour prévenir d’une infection, la seule barrière pour l’homme est le vaccin » souligne Élodie Hubert.
Dernières avancées pour la santé sexuelle des jeunes
Ce qui est acté :
- Gratuité du préservatif pour les moins de 26 ans
- Élargissement à toutes les femmes (sans limite d’âge) du remboursement de la contraception d’urgence dispensée en pharmacie et sans ordonnance
- Dépistage du HIV sans ordonnance et gratuit
Ce qui est prévu :