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    À la Piscine de Roubaix, une expo­si­tion dédiée au sculpteur Aristide Maillol

    Artiste reconnu de son temps, Aristide Maillol (1861−1944) a droit à une expo­si­tion à la Piscine de Roubaix du 25 février au 28 mai. Retour sur la vie d’un grand méconnu de l’art français.

    L’artiste catalan Aristide Maillol est de passage dans le Nord. Après avoir été présentée au musée d’Orsay et le Kunsthaus Zürich, l’ex­po­si­tion consacrée à l’enfant de Banyuls-​sur-​mer s’arrête au musée iconique de Roubaix, dédié entre autre à la sculpture. L’exposition existe grâce à un par­te­na­riat avec la Fondation Dina Vierny – Musée Maillol, Dina Vierny étant le nom de la muse de l’artiste et unique héritière de l’artiste.

    Aristide Maillol est l’avant-​dernier de cinq enfants, son père est négociant en drap. Après un passage à l’ins­ti­tu­tion Saint-​Louis-​de-​Gonzague, éta­blis­se­ment catho­lique privé de Perpignan, il rejoint Paris, comme tous les aspirants artistes. Il rejoint le groupe des « Nabis », groupe d’avant-​garde en marge de l’a­ca­dé­misme et mouvement pré­cur­seur qui annonce l’im­pres­sion­nisme. Il faut attendre le tournant de l’année 1900 pour que Maillol commence à être reconnu pour son œuvre. C’est à ce moment que le sculpteur développe son style. Il se spé­cia­lise dans des sculp­tures de nus féminins, rappelant les sculp­tures grecques et latines antiques. Sa foca­li­sa­tion sur les nus féminins a pu sur­prendre : en 1905, alors qu’il doit concevoir un monument en l’hommage du révo­lu­tion­naire Auguste Blanqui qui a été empri­sonné pendant une partie impor­tante de sa vie, il sculpte… un nu féminin ! Idem pour l”« Hommage à Cézanne » commandé en 1912 par la ville d’Aix-​en-​Provence. À la mort de Rodin en 1917, Maillol est considéré comme le plus grand sculpteur français. Retourné vivre dans les Pyrénées-​Orientales, il décède dans un accident de voiture alors qu’il se rend chez son ami peintre Raoul Dufy le 27 septembre 1944.

    L’Action enchaînée, monument en hommage à Blanqui qui fit scandale. © Wikimedia Commons

    Courbes, calme et volupté : un art de l’immobile.

    Quiconque visitera l’ex­po­si­tion dédié à l’artiste consta­tera l’om­ni­pré­sence des statues de nus féminins. Nus allant parfois en dis­so­nance avec le sujet de l’œuvre : c’est le cas pour l”« Hommage à Debussy ». On y voit une femme portant chignon, assise sur une partition. Dessous, une stèle où est inscrit le nom du com­po­si­teur français. La foca­li­sa­tion sur les nus s’ex­plique pour une première raison purement artis­tique : Maillol épure son style œuvre après œuvre et finit par se concen­trer sur la base de la sculpture, à savoir la repro­duc­tion du corps humain. Maillol reproduit à la per­fec­tion les pro­por­tions du corps humain. L’art de Maillol est un art de l’im­mo­bile, inspiré du clas­si­cisme des statues antiques. On ne peut que constater la dif­fé­rence de taille avec son rival Auguste Rodin : l’art de Rodin est en mouvement, taillé plus gros­siè­re­ment, tout dans la sculpture de Rodin rappelle le mouvement et les nerfs quand celle de Maillol rappelle la sérénité et des formes plus harmonieuses.

    L’Hommage à Debussy, actuel­le­ment exposée à la Piscine de Roubaix. © Twitter : @mauricedecroix

    Des visites guidées indi­vi­duelles sont proposées par le musée tous les samedis de 16 à 17 heures. Des ateliers pour le jeune public sont organisés tous les mercredis jusqu’au 29 mars de 13h45 à 17h.

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