Plus

    Derniers articles

    « Que du Love » au concert d’Angèle à Amiens

    Ce jeudi 20 octobre, la chanteuse Angèle a donné...

    Les séquelles du Covid-​19 flottent toujours dans l’esprit des étudiants

    Depuis quelques années, la Covid-19 et ses restrictions ont...

    Ils disent non à la réforme des retraites

    Jeudi dernier, à la manifestation de Douai contre la...

    A Lille, le protoxyde d’azote ne fait pas rire les pro­fes­sion­nels de santé

    En 2022, le CHU de Lille tire la sonnette d’alarme sur l’augmentation de la consom­ma­tion du protoxyde d’azote pour un usage récréatif. En trois ans, le nombre d’intoxications a triplé à Lille. En 2020, le CHU avait traité 11 cas d’intoxications au protoxyde d’azote, puis 44 l’année suivante et 130 en 2022. 

    C’est quoi le protoxyde d’azote, ce gaz dont on parle tant ? En fait, il s’agit d’un gaz utilisé en pâtis­se­rie pour la chantilly ou en médecine pour anes­thé­sier les patients. Si ce gaz surnommé « proto » ou gaz hilarant est à la mode, c’est parce qu’il est légal et pas cher. Bien qu’il soit considéré comme une drogue, son achat est légal. Mais le protoxyde d’azote dispose d’un important potentiel addictif.

    « Le protoxyde d’azote provoque des sen­sa­tions de plaisir un peu comme lors d’un état d’ébriété. Il peut y avoir aussi une dis­tor­sion sen­so­rielle. On peut voir des couleurs qui ne sont pas là. », explique le Dr Scliffet, psychiatre-​addictologue. Les effets du protoxyde d’azote sont tem­po­raires et dis­pa­raissent rapi­de­ment. Ils durent entre quelques dizaines de secondes et une trentaine de minutes. Le protoxyde d’azote génère aussi des fous rires incon­trô­lables car, une fois inhalé, il prend la place de l’oxygène dans la cir­cu­la­tion sanguine. Pendant la consom­ma­tion, le sang manque donc d’oxygène. Considéré par les consom­ma­teurs comme moins dangereux que les autres drogues, ce gaz peut pourtant avoir de graves consé­quences sur la santé.

    Des consé­quences irréversibles ?

    L’impact du protoxyde d’azote est encore méconnu. Les pro­fes­sion­nels de santé ignorent notamment si les consé­quences sur les consom­ma­teurs sont irré­ver­sibles. Mais à long terme, les consom­ma­teurs risquent de déve­lop­per une carence en vitamine B12. Cette vitamine est essen­tielle pour les nerfs et les neurones. La carence impacte notamment la moelle épinière. Elle peut engendrer de l’anémie et des troubles neu­ro­lo­giques (four­mille­ments, engour­dis­se­ments, dif­fi­culté à marcher…).

    « On peut déve­lop­per une carence en vitamine B12 avec une consom­ma­tion unique. », ajoute le Dr Scliffet. Ce n’est pas tout, la consom­ma­tion de protoxyde d’azote provoque aussi des troubles moteurs. Ce gaz à l’air inof­fen­sif peut même faire perdre aux consom­ma­teurs leur capacité à marcher. Avant de ne plus pouvoir marcher, les uti­li­sa­teurs réguliers res­sentent tout d’abord une désen­si­bi­li­sa­tion pro­gres­sive de leurs extrémités.

    La pré­ven­tion comme solution

    Si dès 2021, la vente de car­touches de protoxyde d’azote a été interdite aux mineurs qui comptent parmi les plus gros consom­ma­teurs, juri­di­que­ment l’encadrement s’avère laborieux. « C’est un gaz qu’on ne peut pas interdire. On l’utilise à des fins médicales pour l’anesthésie. Il devrait y avoir une loi pour réduire l’achat des majeurs à 10 car­touches. Mais avec internet c’est difficile à sur­veiller. Beaucoup de jeunes se four­nissent via Snapchat. On trouve même des packa­gings liés à l’usage récréatif. »

    Pour lutter contre ce phénomène, les pro­fes­sion­nels de santé misent sur la pré­ven­tion. Leur recom­man­da­tion prin­ci­pale : plus de com­mu­ni­ca­tion sur la dan­ge­ro­sité du protoxyde d’azote. Les personnes qui souffrent d’une addiction peuvent d’ailleurs suivre une thérapie ou avoir recours à des services d’aide anonymes et gratuits qui luttent contre les addic­tions. En dehors du CHU, plusieurs asso­cia­tions proposent leur aide aux consom­ma­teurs : Cedragir, Actions Addictions, les CSAPA du CHR de Lille et toutes celles de la métropole lilloise.

    Le musée Magritte fait déjà peau neuve. Un nouveau visage qui séduit

    Après six mois de travaux, le musée Magritte a...

    La rue d’Aerschot, vitrine de la pros­ti­tu­tion à Bruxelles

    Le 2 avril, une nouvelle loi concernant la prostitution...

    Street Art : deux artistes qui égayent les quartiers

    Dans les rues de Bruxelles, le street art s’exprime...

    Contrepoint n°28

    La rue d’Aerschot, vitrine de la pros­ti­tu­tion à Bruxelles

    Le 2 avril, une nouvelle loi concernant la prostitution a été votée par le gouvernement belge. Une avancée historique qui devrait aider les travailleuses...

    Le Cabaret Mademoiselle : des show incan­des­cents où les éti­quettes n’ont pas leur place !

    Néons violets, murs tapis de noir et petite scène étriquée, au Cabaret Mademoiselle, chaque week-end, la salle est rythmée par des perfomances plus détonnantes...

    À Anderlecht, une agri­cul­ture qui prospère sur les toits

    Au milieu du tumulte urbain de Bruxelles, une ferme pas comme les autres a émergé sur un toit. Il y pousse des tomates et...