Chaque année, les écoles de journalismes reconnues en France organisent un tournoi de football qui se poursuit par une soirée privée avec ses étudiants. Mais le samedi 18 mars dernier, plusieurs femmes ont présenté des symptômes d’une possible intoxication au GHB.
La journée avait débuté à Faches-Thumesnil, près de Lille, par un tournoi de football inter écoles de journalisme (TFIEJ). C’était ce samedi 18 mars. Pour cette édition 2023, le maire de la ville, Patrick Proisy, félicite les vainqueurs via son compte Twitter et remercie « tout.e.s étudiant.e.s pour leur bonne humeur ainsi que pour leur bienveillance ». Dans le cadre de ce moment réunissant les étudiants journalistes, une soirée était également organisée dans une boîte qui avait été privatisée.
🏆 Félicitations à l’équipe masculine @ESJ_United et à l’équipe féminine @GreJournaFoot qui remportent le @TFIEJ_2023 au Stade Merchier de Faches-Thumesnil ! Bravo et merci à tout•e•s étudiant•e•s pour leur bonne humeur ainsi que pour leur bienveillance ! ✌️ #TFIEJ2023 pic.twitter.com/KcHUMzPxgc
— Patrick Proisy (@P_Proisy) March 18, 2023
Pour entrer dans la boîte privatisée, il fallait alors disposer d’un bracelet, contrôlé par les agents de sécurité de l’établissement. À l’intérieur, des « référentes vss » effectuaient fréquemment des rondes jusqu’à la fin de la soirée. Tout semblait avoir été prévu dans les moindres détails par le BDE de l’ESJ de Lille qui avait « travaillé pendant plusieurs mois sur la mise en place d’un dispositif de lutte contre les violences sexistes et sexuelles » (VSS). Une « safe place » avait également été mise en place à l’intérieur de la boîte où des étudiantes sobres étaient disposées à recueillir des plaintes. Mais cela n’a pas suffit.
Des plaintes pour des « symptômes » et « traces de piqûres »
Communiqué à la suite du TFIEJ 2023 pic.twitter.com/f2PNYQVAYx
— TFIEJ 2023 (@TFIEJ_2023) March 21, 2023
Dès le lendemain de la soirée, l’organisation a reçu des témoignages inquiétants venant d’étudiantes présentes sur les lieux. Elles décrivaient des « symptômes pouvant laisser penser qu’elles avaient été droguées au cours de la soirée (tremblements, perte de mémoire, fatigue, vomissement, et pour certains cas, une trace de piqûre) » comme le rapporte le communiqué de la TFIEJ posté sur Twitter. Une fois plusieurs témoignages recueillis, le BDE de l’ESJ Lille a « effectué un signalement auprès d’un commissariat à lillois ». « Nous condamnons fermement ces actes graves. Les BDE restent à l’écoute de toutes les victimes et sont pleinement mobilisés dans la lutte contre les VSS, aujourd’hui et à l’avenir » a conclu le communiqué du TFIEJ. Au moins sept plaintes ont été déposées.
Pour le moment, le parquet n’a pas confirmé l’ouverture d’une enquête. Il reste à prouver que des drogues ont été administrées, bien que ces dernières ont la particularité de disparaître très rapidement de l’organisme.