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    Auto-​portrait # 1 : « L’urbanisme c’est la révo­lu­tion » ! Direction Soissons, avec Henri, étudiant en géographie

    Avant-​propos : N’étant toujours pas titulaire du permis de conduire, et pour des raisons éco­no­miques, j’effectue tous mes trajets en covoi­tu­rage via la pla­te­forme blabla-​car. Lors de ces trajets, je rencontre des profils de gens incroyables et je me suis rendu compte que les témoi­gnages pas­sion­nants de ces covoi­tu­reurs méri­taient d’être partagés.

    Bienvenue sur AUTO-​PORTRAIT, la série de portraits qui s’arrêtera quand j’aurai enfin le permis.

    En novembre 2024, je rencontre Henri*et nous nous roulons lui, sa sœur Claire* et moi, vers Soissons. Dans la voiture, une fois les ceintures attachées, nous faisons connais­sance et Henri me parle avec passion de ses études. Le jeune homme de 22 ans effectue sa dernière année en master de géo­gra­phie et urbanisme à l’université de Lille.

    On socialise sur l’autoroute des Anglais

    Né à Paris mais ayant grandi à Soissons, il est étudiant à Lille depuis 3 ans. « Avec mes potes, on se retrouve toujours à parler d’urbanisme ou de mobilité durable, les gens doivent nous prendre pour des fous » : Henri l’assume, il est passionné par ses études. Les mobilités durables désignent des moyens de se déplacer qui res­pectent l’environnement, et répondent aux besoins des individus tout en limitant les impacts négatifs sur la société et la planète.

    « Mon moyen de transport préféré reste le métro, j’aime le bruit des portes qui se ferment, la sensation d’accélération entre les stations. J’analyse aussi les gens que j’y croise, je me demande où ils vont » : me confie mon chauffeur en souriant. L’étudiant rêve d’être embauché chez Illévia à la fin de ses études pour contri­buer aux déve­lop­pe­ments des lignes de bus et de tramways. Arrivés au péage, Henri n’arrive pas à récupérer son ticket, il rouspète. On s’échange un regard rieur avec sa sœur. « A chaque fois, il s’arrête trop loin de la borne » s’amuse-t-elle.

    On embraye sur l’utilité de l’urbanisme

    Une fois la barrière levée, la dis­cus­sion reprend. L’urbanisme et les mobilités peuvent révo­lu­tion­ner le quotidien des habitants. Construire un espace vert, créer une nouvelle ligne de bus, agrandir une esplanade : des projets qui passent parfois inaperçus mais qui modifient la vie des locaux. L’espace urbain nous condi­tionne incons­ciem­ment à un certain mode de vie. En le modifiant, on peut améliorer signi­fi­ca­ti­ve­ment la vie des habitants en créant de nouveaux lieux de vie. La nuit commence à tomber, tout devient de plus en plus sombre autour de nous, mon chauffeur allume ses phares.

    Il en profite pour m’expliquer que les rues avec des pistes cyclables, les zones 30 et les voies de bus sont en fait des tech­niques utilisées par les urba­nistes pour pousser les gens à lâcher leurs voitures et emprunter les trans­ports en communs.

    La ruralité dans le rétroviseur

    « En modifiant le paysage, on crée de nouveaux espaces de socia­bi­lité » m’explique Henri en prenant un chewing gum goût fraise. Une fois arrivés dans l’Aisne, dépar­te­ment le moins peuplé des hauts de France, les champs de bet­te­raves frai­che­ment arrachées défilent. Le Soissonnais semble très sensible aux enjeux des ter­ri­toires ruraux. Selon lui, ces zones sont oubliées et leurs habitants sont défa­vo­ri­sés en terme de mobilité. Les habitants des zones rurales sont très dépen­dants de la voiture et ont moins l’occasion de déve­lop­per leur vie sociale. Il déplore le fait que les projets d’urbanisme excluent ces zones alors qu’une majorité des Français y habitent. L’étudiant l’assure, en tant que futur urbaniste, l’accès des ruraux aux villes les plus proches sera une priorité pour lui.

    A notre entrée dans Soissons, qui marque la fin de notre périple, Henri me confie être fier d’avoir choisi une future pro­fes­sion qu’il qualifie de « sociale ». Il m’explique qu’il aime se sentir utile en étudiant comment améliorer la qualité de vie des individus.

    Fin du voyage

    La voiture se gare face à l’hôtel de ville après deux heures de trajet, je reprends mon sac dans le coffre de sa voiture et je fais mes adieux à Henri. Lui et sa sœur étaient de retour dans leur ville d’origine afin de rendre visite à leurs parents pour le week ‑end. En sortant de la voiture, les trottoirs, voies de bus et parcs prennent pour moi un autre sens. Bon week-​end Henri et merci pour le cours de géo.

    *prénoms d’emprunts 

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