Plus

    Derniers articles

    Ilévia : 4 nouvelles lignes de bus et un tramway lillois à l’horizon 2035

    Avec un périphérique toujours plus dense et une limitation...

    Les phar­ma­ciens dressent le bilan, un an et demi après la gratuité des préservatifs

    Cela fait déjà plus d’une année que les préservatifs...

    « Il ne me ressemble pas non plus” : L’album de Khali le plus attendu de l’année ! 

    A seulement 22 ans, Khali vient de sortir son...

    « Binge-​drinking » en soirée d’in­té­gra­tion : toujours d’actualité ?

    Au début des études supé­rieures, les week-​ends et soirées d’intégration font partie de la vie des jeunes étudiants. Ces soirées peuvent parfois dériver, notamment avec l’alcool toujours présent et ses abus dif­fi­ciles à contrôler, malgré une sen­si­bi­li­sa­tion grimpante.

    Que ce soit dans les filières de médecine, d’in­gé­nieur ou de commerce, les grandes écoles ont des tra­di­tions d’in­té­gra­tion qui font parler. Vingt ans plus tôt, bizutage et inté­gra­tion se confon­daient. En 1998, le bizutage a été pénalisé, aujourd’­hui considéré comme un délit. Pour autant, une pratique affiliée, le binge-​drinking fait encore partie de ces soirées, offrant une voie royale aux graves consé­quences physiques et psy­cho­lo­giques. Ce terme anglo­phone signifie une sur­con­som­ma­tion d’alcool sur une très courte durée, dans le but d’une ivresse rapide. Souvent, ce sont des alcools forts comme la vodka ou le whisky qui sont utilisés dans ce but.

    Ce phénomène est loin d’être inconnu. Véronique Vosgien, psy­chiatre en addic­to­lo­gie en connait l’ampleur. « On le sait. Nos collègues, aux urgences notamment, s’en rendent compte. À partir du jeudi, il y a des jeunes qui arrivent dans la nuit. Et ils ne peuvent rien faire d’autre que les sen­si­bi­li­ser le lendemain matin avec des messages de pré­ven­tions. » Mais plutôt qu’un souci isolé, ces situa­tions relèvent très souvent d’un phénomène de groupe. « Pour certains, c’est comme un jeu : il faut être ivre le plus rapi­de­ment possible. » La question du consen­te­ment se pose parfois, car si aujourd’­hui la plupart du temps la consom­ma­tion est volon­taire, en groupe, il est compliqué de ne pas suivre les autres.

    Des consé­quences inévitables

    En 2017, 44 % des jeunes de 17 ans décla­raient avoir eu un com­por­te­ment d’alcoolisation ponc­tuelle impor­tante ou « binge-​drinking » au cours du mois. Malgré ces chiffres toujours impor­tants, Véronique Vosgien affirme que l’al­coo­li­sa­tion dans les soirées diminue. « Il y a encore une dizaine d’année, les étudiants partaient en bus faire la fête, et ils sur­con­som­maient de l’alcool toute la nuit, parce qu’on les incitait. Les soirées d’in­té­gra­tion étaient même spon­so­ri­sées par des marques de whisky. » Que ce soit au court ou au long terme, la sur­con­som­ma­tion d’alcool a d’im­por­tantes consé­quences. Si les alcoo­li­sa­tions peuvent mener à des intoxi­ca­tions aigües, et des lésions neu­ro­lo­giques irré­mé­diables, le plus fréquent problème de l’ivresse reste la mise en danger de la personne. « Avec l’alcool, on voit appa­raître des troubles du com­por­te­ment, avec beaucoup d’im­pul­si­vité et de violence. Alors, il y a des accidents, des agres­sions, et des agres­sions sexuelles, notamment chez les filles. »

    Des étudiants formés pour assurer la sécurité

    Pour éviter toutes ces dérives possibles, l’école de commerce rou­bai­sienne, l’EDHEC a décidé de renforcer la pré­ven­tion lors de ces soirées. Les étudiants orga­ni­sa­teurs, membres du bureau des élèves, sont formés afin de savoir réagir en cas de problèmes, notamment dus à l’alcool. Des pro­fes­sion­nels inter­viennent au sein de l’école afin d’ex­pli­quer aux élèves orga­ni­sa­teurs la consom­ma­tion d’alcool et ses risques, ainsi que les premiers secours et les violences sexuelles et sexistes, des pro­blé­ma­tiques qui peuvent découler du binge-​drinking. « Pour l’alcool, on a le droit de refuser des personnes à l’entrée parce qu’elles sont trop soûles, ou même pendant la soirée, de refuser de les servir. Les dif­fé­rentes for­ma­tions étaient très utiles, on a même envie d’ap­pro­fon­dir la formation aux premiers secours sur un week-​end complet » raconte, Jules, président du BDE du Programme Grandes Écoles, à l’EDHEC. Il insiste également sur tous les chan­ge­ments récents d’or­ga­ni­sa­tion de ces soirées, avec un point d’honneur à la bien­veillance et la sécurité. « Il y a dix, vingt ans, les membres du staff – personnel – qui orga­ni­saient les grosses soirées, étaient en état d’ébriété. Maintenant, zéro membre du staff ne le sont et ils doivent être alertes. »

    Welsh’Fest : le plat qui va réchauf­fer Lille 

    Avis aux gourmands et aux amateurs de gastronomie !...

    SEPas d’ma faute : Quand l’utile rencontre l’agréable

    À Haverskerque, l’association SEPas d’ma faute s’engage au quotidien...

    Loin des grands sapins, les marchés de Noël ruraux prennent racine dans l’oubli

    Chaque hiver, les projecteurs se braquent sur les grands...

    Contrepoint n°41

    SEPas d’ma faute : Quand l’utile rencontre l’agréable

    À Haverskerque, l’association SEPas d’ma faute s’engage au quotidien à faire connaître la Sclérose en Plaques au plus grand nombre. Entre ateliers créatifs, actions...

    Loin des grands sapins, les marchés de Noël ruraux prennent racine dans l’oubli

    Chaque hiver, les projecteurs se braquent sur les grands marchés de Noël qui attirent les foules dans les Hauts-de-France, d’Arras à Lille en passant...

    Noël Sur Les Quais de gare : la peur de tous les usagers de la SNCF

    « Maman, j’ai raté mon train », c’est la phrase que tous redoutent de devoir prononcer au moment des chassés-croisés des vacances d’hiver. Cette...