Plus

    Derniers articles

    Le 25 novembre, venez courir contre les violences faites aux femmes !

    À l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de...

    Noël a‑t-​il perdu de son charme ?

    Chaque année, la même question revient : où est...

    « Je suis un chasseur de planète », Thomas Fauchez, un nordiste à la NASA 

    Mardi 27 février, Thomas Fauchez, astrophysicien et planétologue à...

    Bio : la guerre des commerces n’aura pas lieu

    Preuve du succès de ce contre-​modèle de consom­ma­tion, les épiceries bio s’installent dura­ble­ment dans nos villes. C’est le cas pour Lille et plus pré­ci­sé­ment la rue Léon-​Gambetta. Ces commerces s’insèrent-il bien dans la grande rue commerçante ?

    De la place de la République à la rue d’Esquermes, porte d’entrée du quartier Vauban-​Esquermes, la rue Gambetta est l’une des plus impor­tantes artères com­mer­çantes de la capitale des Flandres. Au fur et à mesure que l’on se rapproche de la place de la Nouvelle Aventure, position du célèbre marché de Wazemmes, les façades de com­mer­çants de bouche se mul­ti­plient. Bouchers, bou­lan­gers, primeurs, fromagers auxquels il faut ajouter depuis ces dernières années des nouveaux arrivants : les commerces dédiés au bio.

    Le « petit dernier », Bonsigne, s’est installé en décembre 2020 à l’extrémité de la rue. Son principe ? « On est une épicerie qui remet au jour la consigne, le consom­ma­teur peut venir remplir à la tireuse sa bière, son vin, son kombucha dans des bou­teilles consi­gnées », nous dit Emmanuelle Froger, gérante de l’épicerie. Autre exemple, à seulement quelques mètres, Day by day : cette épicerie vrac a un peu plus de bouteille puisqu’elle se partage trois éta­blis­se­ments dans la métropole. Celle de Wazemmes existe depuis 7 ans déjà. Ici, on vend des céréales, des fruits secs ou des biscuits sans emballage, il suffit de ramener son propre contenant et de se servir soi-même.

    Un esprit obser­va­teur pourrait voir une poten­tielle conflic­tua­lité entre les commerces de bouches « tra­di­tion­nels », établis parfois depuis des décennies voire des géné­ra­tions, et ces nouveaux venus qui pour­raient apporter de la concur­rence. À cela s’ajoute certains consi­dé­ra­tions socio­lo­giques qui ter­nissent le tableau : en s’établissant dans des quartiers popu­laires, ces commerces bio qui n’attireraient que des « bobos » ne peuvent-​ils pas accélérer la gen­tri­fi­ca­tion, autrement dit l’embourgeoisement, du quartier ?


    Emmanuelle Froger (à gauche) et Candice Bignot dirigent Bonsigne, épicerie spé­cia­li­sée dans la consigne. © Ferdinand Chenot

    Des com­mer­çants « tra­di­tion­nels » qui ne boudent pas la nouveauté…

    Quand on demande leur avis aux com­mer­çants envi­ron­nants, on est loin de la guerre froide entre deux modèles éco­no­miques irré­con­ci­liables. André Fourchon de la Boucherie Charcuterie Normande, icône du quartier, est très clair : « Ça ne change rien pour nous, la quantité de viande que je vends n’a pas baissé ». Concernant le problème de gen­tri­fi­ca­tion il ajoute que, là aussi, « pour l’instant ce n’est pas signi­fi­ca­tif ». Le boucher-​charcutier précise que la clientèle locale n’a pas forcément les même habitudes de vente aux­quelles on pourrait s’attendre : « les gens font autrement ici, ils préfèrent aller direc­te­ment chez les pro­duc­teurs de bio ». Autre son de cloche au Pavé des Flandres, géré par le boulanger Pierre Thorez : l’installation de ces nouveaux types de commerces n’apporte que du plus au quartier. Il faut dire que la boulangerie-​pâtisserie est justement « encerclée » par deux nouveaux commerces bio, O’Tera et Day by Day ce qui en fait la bou­lan­ge­rie attitrée des consom­ma­teurs de bio…

    Avec le marché de Wazemmes tout proche et la popu­la­tion étudiante crois­sante, la rue Léon-​Gambetta ne pouvait qu’être dynamique par nature. L’arrivée de ces épiceries écolo-​friendly ne peut que plaire à la jeune popu­la­tion éprise de la consom­ma­tion saine et de la défense de l’environnement. Les épiceries bio sont au final des commerces comme les autres : « Il y avait beaucoup de monde, surtout avant le confi­ne­ment. Mais pendant, on a vu une grosse baisse de la fré­quen­ta­tion et du chiffre d’affaires. Depuis on connaît une forme de stag­na­tion ou même de baisse. Donc il faut qu’on remonte la pente », déclare Hugo Cailleteau de Day by Day. L’invasion des vieux commerces fran­chouillards par les épiceries gen­tri­fiées n’est pas pour demain…

    Noël a‑t-​il perdu de son charme ?

    Chaque année, la même question revient : où est...

    Cette expo­si­tion à gros succès arrive à Lille !

    Amateurs d’art, préparez-vous à en prendre pleins les yeux...

    Une bouquinerie-​friperie à Lille : pour offrir une seconde chance aux personnes en réinsertion

    Dans le quartier Cormontaigne à Lille, une nouvelle boutique...

    Contrepoint n°32

    Noël a‑t-​il perdu de son charme ?

    Chaque année, la même question revient : où est passée la magie de Noël ? Entre le stress des courses, les files d’attente interminables...

    Une bouquinerie-​friperie à Lille : pour offrir une seconde chance aux personnes en réinsertion

    Dans le quartier Cormontaigne à Lille, une nouvelle boutique pas comme les autres à ouvert ses portes. Plus qu’une simple bouquinerie-friperie, la Bouquinerie du...

    Nos maires tirent la sonnette d’alarme

    Une vaste enquête souligne la lassitude, l’exaspération et la fatigue qui rongent les maires de France. Le Premier ministre était attendu mardi 19 novembre...