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    Cérémonie des Oscars : Anora, un succès qui divise

    Durant la nuit de dimanche à lundi, la 97ᵉ cérémonie des Oscars à Los Angeles a captivé tous les regards. Avec cinq récom­penses sur six nomi­na­tions, Anora de Sean Baker s’est imposé comme le grand triom­pha­teur de la soirée, suscitant de nom­breuses réactions.

    Une soirée de rêve pour le réa­li­sa­teur new-​yorkais, qui entre dans l’histoire du cinéma avec ses cinq récom­penses, dont quatre à titre personnel. Son film a été sacré dans les caté­go­ries meilleur film, meilleure réa­li­sa­tion, meilleur scénario et meilleur montage. Jusqu’ici, aucun réa­li­sa­teur n’avait accompli un tel exploit. Si l’on ajoute à ce palmarès l’Oscar de la meilleure actrice, attribué à la jeune Mikey Madison, 25 ans, c’est un véritable triomphe pour Sean Baker et son équipe. Pourtant, ce succès ne fait pas l’unanimité…

    Lou-​Anne Sedda, étudiante à Lille et pas­sion­née de cinéma, qui assistait à la première diffusion du film en France lors du Festival de Cannes, nous a confié sa déception : « Je suis assez déçue des résultats des Oscars cette année. Malgré le fait que le film ait reçu la Palme d’Or en mai dernier, il n’était pas à la hauteur, selon moi, pour remporter autant de prix. Pour ma part, The Substance, Dune deuxième partie ou The Brutalist méri­taient le prix du meilleur film par exemple. Je comprends que ce soit un film qui ait plu à Hollywood, mais dans la réa­li­sa­tion, il n’avait rien d’ex­cep­tion­nel. De même, j’aurai aimé que Demi Moore remporte l’Oscar de la meilleure actrice car elle était magis­trale dans The Substance. Je trouve ça dommage qu’ils n’aient pas récom­pensé d’autres films. »

    Lou-​Anne, étudiante à Lille et pas­sion­née de cinéma. © Lou-​Anne Sedda

    Rassurez-​vous, si vous avez aimé Anora et estimez que son succès lors de la 97ᵉ cérémonie des Oscars est mérité, vous n’êtes pas seuls. Cependant, Victor Ribeiro, 27 ans, titulaire d’une licence et d’un master en cinéma, a une opinion bien dif­fé­rente de celle de Lou-​Anne : « J’ai adoré Anora parce que c’est un film qui prend aux tripes. La per­for­mance de Mikey Madison est incroyable : elle donne vie à un per­son­nage à la fois drôle, touchant et plein de nuances. Sean Baker filme avec une vraie sincérité, en montrant une Amérique souvent invisible au cinéma. Je pense que c’est pour ça qu’il mérite ses cinq Oscars. Une mise au premier plan magni­fique de ce qu’on ne voit pas. »

    Cette réin­ter­pré­ta­tion moderne de Cendrillon, racontant l’histoire d’une tra­vailleuse du sexe épousant le fils d’un oligarque russe, marque l’aboutissement d’une carrière bâtie avec patience. Sean Baker, fervent défenseur du cinéma indé­pen­dant américain à une époque dominée par les fran­chises, signe ici son œuvre la plus aboutie. Auteur de sept longs-​métrages avant Anora, dont The Florida Project et Red Rocket, il a décroché sa toute première nomi­na­tion aux Oscars ce dimanche 2 mars. Après leur succès aux céré­mo­nies des Césars et Oscars, les films Anora, Emilia Pérez, l’Histoire de Souleymane et Flow, seront redif­fu­sés cette semaine dans nos salles obscures des UGC de Lille et Villeneuve d’Ascq.

    Victor Ribeiro, ancien étudiant diplômé d’une licence et d’un Master en cinéma. © Cloé Mariacourt

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