Plus

    Derniers articles

    Séisme au Maroc : trois ini­tia­tives qui donnent de l’espoir

    Le violent séisme qui a secoué le maroc a...

    Procès Mazan, le silence assour­dis­sant des politiques

    Depuis le 2 septembre, 51 hommes sont jugés pour...

    Vers la fin de la fast fashion, pour un retour du made in France ?

    Une proposition de loi a été adoptée à l’unanimité...

    Combattre les violences sexistes et sexuelles à l’école : oui, mais à quel prix ?

    Les plannings familiaux sont des struc­tures qui orga­nisent les sessions annuelles d’éducation à la sexualité dans les éta­blis­se­ments. L’enjeu majeur : enrayer la pro­pa­ga­tion des violences sexistes et sexuelles dès l’entrée à l’école primaire. Véronique Séhier, co-​directrice du Planning Familial du Nord, souligne le manque d’implication finan­cière de l’État, à l’aube de la rentrée des classes 2025.

    Pour Véronique Séhier, « aborder, dès le plus jeune âge, la sexualité et les thé­ma­tiques qui s’y rap­portent, comme le consen­te­ment par exemple, est indis­pen­sable. Nos enfants sont confron­tés pré­co­ce­ment à des contenus por­no­gra­phiques, vers huit ans en moyenne. Créer un climat de confiance autour de ces questions permet ainsi de libérer la parole et de leur faire com­prendre la réalité de ce qu’ils visionnent ». Les membres de l’association qu’elle dirige, formés pour encadrer les sessions d’éducation sexuelle dans l’enceinte des éta­blis­se­ments, œuvrent au nom de la pré­ven­tion et sen­si­bi­li­sa­tion des violences sexistes et sexuelles, bana­li­sées dans la vie numérique des enfants. Pour ce faire, l’un des objectifs premiers est de faire « com­prendre aux enfants que leur corps leur appar­tient », poursuit la co-​directrice du Planning Familial du Nord.

    La sexualité « stricto sensu » ne sera pas abordée de la mater­nelle au CM2

    Le programme destiné à l’école primaire n’implique cependant pas « de dimension sexuelle stricto sensu », précise le ministère. Il demeure axé sur le déve­lop­pe­ment de l’enfant et ses relations sociales et affec­tives, tels que l’apprentissage du respect de son propre corps et celui d’autrui, l’importance des notions d’intimité et de vie privée, sans omettre l’égalité filles-​garçons. Au seuil du collège, en CM2, les questions autour des relations amou­reuses, de l’intimité et de la pudeur seront intro­duites aux élèves. En revanche, l’EVARS effleure à peine l’hypersexualisation des mineurs et la mar­chan­di­sa­tion du corps, des pro­blé­ma­tiques aux­quelles les enfants sont exposés constam­ment sur les réseaux sociaux.

    À peine approuvé, le texte de loi compromis

    « À l’aube de l’application du programme dès la rentrée de septembre, le gou­ver­ne­ment ne nous fournit pas de pro­vi­sions pour financer la formation des bénévoles. À l’heure actuelle, nous ne disposons d’aucune directive ni plan de route délivrés par l’État pour concré­ti­ser ce nouveau projet de loi éducatif », déplore la co-​directrice. L’absence d’un chèque gou­ver­ne­men­tal compromet sérieu­se­ment la tenue des séances à la rentrée scolaire prochaine. Une énigme signée Élisabeth Borne, dont le Planning Familial du Nord ne possède, pour l’heure, pas de solution d’investissement pour garantir des enca­drants formés devant les élèves dans moins de six mois.

    Éducation à la vie sexuelle : pourquoi n’est-elle pas ou peu effective depuis 2001 ?

    D’après un rapport de l’Inspection générale de l’Éducation publié en 2021, une faible pro­por­tion d’élèves, moins de 15%, bénéficie des trois séances prévues par la loi de 2001 au cours de leur scolarité. La légis­la­tion dispense pourtant une obli­ga­tion d’enseignement et « pose des bases inté­res­santes, mais elle n’est pas appliquée » pour 85% des élèves, a déclaré Salima Saa, secré­taire d’État chargée de l’Égalité femmes-​hommes, lors d’une confé­rence de presse du Planning Familial, à Paris. Le rapport révèle que la loi de 2001 « ne donne aucune précision sur les condi­tions d’organisation de ces séances ». Le cadre d’application des séances d’éducation à la sexualité en milieu scolaire, flou, laisse donc libre cours à inter­pré­ta­tion. À cela s’ajoutent également le manque crucial de formation des ensei­gnants, infir­miers scolaires et enca­drants, ainsi que la pression exercée par les asso­cia­tions, syndicats et familles des élèves.

    À Lille, la bière coule de source

    Berceau historique du brassage, la métropole lilloise entretient une...

    Concerts : la chasse au billet est lancée

    Il fut un temps où assister à un concert...

    À Roubaix une jeune artisane sublime les fraises en chocolat

    Ancienne professionnelle de l’événementiel, Dounia s’est lancée dans la...

    Contrepoint n°39

    À Roubaix une jeune artisane sublime les fraises en chocolat

    Ancienne professionnelle de l’événementiel, Dounia s’est lancée dans la confection de fraises enrobées de chocolat. À Roubaix, elle a fondé Fraises d’Amour, une petite...

    Faim de mois : à Lille, les étudiants pris entre budget et conscience

    À Lille, difficile d’échapper à la tentation du fast-food à petit prix. Entre la malbouffe, les applis de livraison et les repas étudiants à...

    Quand passion et (sur)consommation ne font plus qu’un

    En 2024, l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) annonce une hausse de 1 % des dépenses de consommation des ménages....