L’usage détourné du protoxyde d’azote est une drogue très répandue chez les adolescents et les étudiants, elle est connue pour faire oublier la réalité et pour s’amuser mais l’usage du protoxyde a de graves conséquences sur notre santé. Onze étudiants de l’ILIS à l’Université de Lille ont organisé une conférence afin de sensibiliser au danger de l’usage du gaz hilarant, elle a eu lieu le lundi 20 mars.
L’usage récréatif du protoxyde d’azote, également connu sous le nom de gaz hilarant, est en hausse en Europe chez les jeunes, ce qui entraîne un nombre inquiétant d’empoisonnements, a déclaré l’Agence européenne de surveillance des médicaments (EMA) dans une étude. La popularité croissante de cette substance, qui provoque un sentiment d’euphorie, de relaxation et de dissociation de la réalité, s’explique par sa grande disponibilité en vente libre, son faible prix, sa facilité d’utilisation et la fausse perception qu’elle est sans danger.
Elle a un large éventail d’utilisations médicales, industrielles et commerciales légitimes, notamment comme agent propulseur dans les distributeurs de crème fouettée ou les siphons à eau, pour lesquels elle est vendue dans des cartouches compactes et bon marché en ligne ou dans les supermarchés.
Dans certains pays européens, des préoccupations particulières ont été soulevées depuis 2017, lorsque de plus grandes bouteilles de gaz ciblant délibérément le marché récréatif sont apparues, attirant souvent des adolescents inexpérimentés en matière de consommation de drogues. Les effets de l’inhalation de protoxyde d’azote sont de très courte durée, le pic se produisant environ 10 à 30 secondes après l’inhalation et se dissipant au bout d’une à cinq minutes.
Sérieuses conséquences pour la santé
Les cartouches sont normalement consommées en remplissant des ballons de fête, à partir desquels le gaz est ensuite inhalé, mais plus récemment, les utilisateurs ont inhalé directement des distributeurs ou des cartouches, ce qui présente un risque élevé de graves brûlures par le froid et de lésions pulmonaires. Il affecte également plusieurs réseaux du cerveau et de la moelle épinière.
Le protoxyde d’azote peut également désactiver la vitamine B12 dans l’organisme, une vitamine essentielle au bon fonctionnement des nerfs. Il s’agit là des » principaux risques sanitaires associés à l’utilisation chronique du protoxyde d’azote «, indique le rapport. En France, les centres antipoison ont également constaté une augmentation. Ils ont ainsi signalé 134 appels en 2020. Ce chiffre est passé de 46 en 2019 à 10 en 2017 et 2018.
Conférence de sensibilisation
Des étudiants de l’ILIS à l’Université de Lille, ont animé la conférence mais aussi des médecins spécialistes en Physiologie et biomarqueurs de l’intoxication, Épidémiologie et Mme Valérie Six (Conseillère régionale des Hauts-De-France, ancienne députée de la 7ème circonscription du Nord ) qui a parlé de l’aspect politique et des explications législatives.L’adresse et l’heure : 42 Rue Ambroise Paré 59120 Loos, le lundi 20 mars 2023 17:00 – 19:30