Le président de la République, Emmanuel Macron, a semblé renouer avec le rituel emblématique de la conférence de presse. Dans la salle des fêtes de l’Élysée, devant une équipe gouvernementale presque au complet et une assemblée conséquente de journalistes, Emmanuel Macron a dévoilé un ensemble d’annonces.
La conférence, d’une durée de deux heures et vingt minutes, a offert un aperçu des points saillants. Une semaine après la constitution d’un nouveau gouvernement, le chef de l’État a cherché à définir sa vision. Avant que le Premier ministre, Gabriel Attal, n’expose sa feuille de route devant le Parlement le 30 janvier, Emmanuel Macron a préalablement abordé plusieurs thématiques.
La jeunesse et l’éducation, au cœur du nouveau gouvernement
Plusieurs annonces significatives ont été formulées pour ce qui concerne la jeunesse et l’éducation. Emmanuel Macron a démarré la conférence en annonçant son intention de réguler l’usage des écrans, particulièrement pour les enfants. Au collège, l’inclusion du théâtre sera désormais un impératif dès la rentrée de septembre 2024, selon les déclarations d’Emmanuel Macron. Le président estime que « Cela donne confiance, cela apprend l’oralité, le contact aux grands textes. Et parce que la France est aussi une histoire, un patrimoine qui se transmet et qui unit ». Parallèlement, l’histoire de l’art occupera une place significative tant au collège qu’au lycée. Cette décision fait écho à l’annonce antérieure de l’ancien ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, en juin 2023. En outre, l’enseignement moral et civique sera renforcé dès la classe de 5e, passant de 30 minutes à une heure par semaine. Le chef de l’État a aussi dévoilé la généralisation du Service national universitaire au lycée, introduisant ainsi une série de mesures visant à « réarmer » l’école.
La sécurité et la famille
En matière de sécurité, le président a souligné la mise en œuvre de dix opérations hebdomadaires contre le trafic de drogue, couvrant toutes les catégories de villes, dans le dessein de rétablir « l’ordre ». Il a ainsi réaffirmé la mesure phare de son mandat présidentiel : le « doublement de la présence policière dans les rues ».
La famille a également été un axe de préoccupation du président. Il a exprimé le souhait de stimuler la natalité en instaurant un nouveau « congé de naissance », mieux rémunéré et permettant aux deux parents d’être aux côtés de leur enfant pendant six mois en remplacement du congé parental. Un vaste plan contre l’infertilité a également été lancé.
Une baisse d’impôts envisagée
Le chef de l’État a avancé une mesure visant à accroître les revenus par le mérite pour les fonctionnaires. Emmanuel Macron a confirmé que la baisse d’impôts de 2 milliards d’euros envisagée pour les classes moyennes se concrétisera dès 2025.
La santé, un thème crucial
Le thème crucial de la santé a été remis sur le devant de la scène. Le président aspire à mettre fin au scandale des « déserts médicaux » en régularisant la situation de « nombre de médecins étrangers ». Toutefois, il s’est opposé à la régulation de l’installation des praticiens, estimant que « la contrainte » n’était pas « la bonne solution ».
Des nouvelles polémiques au sein d’un nouveau gouvernement
Concernant les récentes polémiques, telles que l’affaire Oudéa-Castera et la nomination de Rachida Dati au ministère de la Culture, Emmanuel Macron a tenu à répondre aux critiques. Il a notamment défendu Amélie Oudéa-Castéra, soulignant qu’elle avait eu « raison de s’excuser » pour son « propos maladroit » concernant la scolarisation de ses enfants dans le privé. Rachida Dati a quant à elle, a fait l’objet d’éloges de la part du chef de l’État. Ce dernier a souligné que la nouvelle ministre par « son énergie, son talent et sa liberté » est utile à la culture.