Si le sapin est le premier symbole de Noël à envahir les maisons et les espaces publics, ce n’est certainement pas le dernier. Le Père Noël, la bûche, le gui… Dans quelques jours ils seront omniprésents. Mais connaissez-vous l’histoire et l’origine de ces symboles et coutumes qui se sont ancrés dans la tradition ?
Un conifère chargé d’histoire et de symboliques
L’histoire et l’origine de cet arbre sont encore discutées et aucune version n’est internationalement reconnue. Ce qui est certain c’est que le sapin a été adopté par la majorité des pays du monde comme le véritable symbole de Noël. En décembre, ils envahissent les maisons et les espaces publics avant de se retrouver sur le pas des portes et les trottoirs une fois le mois de janvier venu. Depuis l’Antiquité, ces conifères sont des décorations essentielles pour les célébrations païennes du solstice d’hiver.
Mais comment le sapin de Noël est-il devenu une icône des temps modernes, insufflant par la même occasion de nouvelles coutumes et reflétant des traditions ancestrales ?
La Lettonie et l’Estonie se revendiquent toutes deux comme lieu de naissance du premier sapin de Noël. Cette tradition existerait en Lettonie depuis 1510, lorsque un groupe de marchands traversa la ville avec un sapin et le décora avant de le brûler. L’Estonie a affirmé qu’une fête similaire avait eu lieu 1441. Si ces revendications ont été remises en cause par des historiens, affirmant que cette célébration n’avait aucun lien avec Noël, les deux pays continuent de s’affronter et se proclament chacun, pays de naissance de cette tradition.
Cependant, le sapin de Noël tel que nous connaissons serait plutôt apparu en Alsace au 16e siècle, lorsqu’un sapin aurait été installé devant la cathédrale de Strasbourg. Au 18e siècle, il conquiert toute l’Europe avant d’envahir les États-Unis. Ce serait cependant la Reine Victoria qui aurait officiellement lancé la mode du sapin de Noël.
Symbole de renouveau pour certains, de vie éternelle pour d’autres ou utilisé pour raconter la venue du Sauveur par des moines évangélistes, la signification de l’arbre est discutée et de nombreuses explications existent sur cette dernière.
La bûche de Noël, de la cheminée à l’assiette
Héritée elle aussi d’un rite lié à la célébration du solstice d’hiver, des traces de cette coutume existent depuis le Moyen-Âge. Elle s’est ensuite répandue dans toute l’Europe.
Avant de devenir la tradition culinaire qui orne nos tables lors des repas de Noël, la bûche était à l’origine un véritable morceau de bois que l’on brûlait pendant les fêtes de fin d’année. Allumé la veille de Noël il était rallumé chaque jour jusqu’à l’Épiphanie. La coutume a évolué pour devenir la « bûche de Noël » telle que nous la connaissons. Le gâteau en forme de bûche trouve son origine en France au 19e siècle, lorsque des pâtissiers parisiens ont décidé de transformer cette tradition pour la faire perdurer. Elle est depuis devenue un gâteau incontournable pendant les fêtes.
Le Père Noël : entre traditions et marketing
Personnage légendaire et omniprésent à Noël, le Père Noël trouve ses racines dans plusieurs traditions. Il serait né il y a environ 1700 ans et trouverait son inspiration chez Saint-Nicolas, un évêque du 4e siècle originaire de Myre, l’actuelle Turquie, qui avait l’habitude de distribuer des cadeaux et de la nourriture aux enfants les plus démunis.
Au fil des siècles, cette figure s’est mêlée à d’autres traditions. C’est au 19e siècle que l’image du Père Noël moderne commence à se dessiner. Popularisé au 20e siècle, son apparence a notamment été fixée par la publicité et par la marque Coca-Cola qui a contribué à lui donner cette apparence de monsieur jovial à la barbe blanche et au manteau rouge.
Que l’on y croit ou pas, la figure du Père Noël est mondialement connue et continue de faire rêver petits et grands.
Le gui : symbole de paix et de réconciliation
Le gui est un autre symbole ancien qui trouve ses racines dans les traditions celtes. Les Druides croyaient que le gui avait des pouvoirs mystiques, capable de protéger et de guérir. Il était également un symbole de fertilité et d’immortalité. Dans certaines cultures, on le suspendait aux portes des maisons pour éloigner les mauvais esprits.
La coutume d’échanger un baiser sous le gui vient de traditions nordiques, où ce geste symbolisait l’amitié et la réconciliation. Les guerriers se retrouvant sous le gui devaient déposer les armes et faire une trève. Au fil du temps, il a été associé à l’amour et à l’harmonie, particulièrement lors des fêtes de Noël. Le gui, suspendu au plafond, devient ainsi un lieu de rencontre et d’affection, un symbole de paix et d’unité pendant la période des fêtes.