Alessandra a quitté Milan en septembre pour vivre une expérience Erasmus à l’Université Catholique de Lille le temps d’un semestre. Étudiante en deuxième année d’arts et événements culturels en Italie, elle revient sur son parcours universitaire fait d” »adaptations ».
« Je ne vais pas mentir, Lille n’était pas mon premier choix », commence Alessandra avec un sourire en coin. « J’ai fait mon dossier Erasmus à la dernière minute, et Lille était la seule option disponible », explique-t-elle avant de lancer : « Des connaissances m’avaient parlé positivement de la ville, alors je me suis lancée !».
Venue avec des bases solides en français, Alessandra a pu suivre sans trop de difficultés des cours variés : analyse musicale, dramaturgie, droit international, mais aussi management culturel. Ce large éventail lui a permis de se confronter à des nouvelles approches, notamment dans l’organisation « parfois déstabilisante ». « Ce qui était compliqué, c’était les changements d’horaires ou les cours annulés sans prévenir. Pour nous, les étudiants internationaux, cela rendait l’organisation difficile », confie la jeune femme de 20 ans.
Une immersion exigeante
Alessandra a été confrontée aux différences universitaire entre son pays d’origine et la France. En Italie, l’université laisse beaucoup d’autonomie aux étudiants : de nombreux cours sont optionnels et chaque étudiant choisit lui-même la date de ses examens parmi plusieurs options. Tandis qu’en France, Alessandra a découvert un système beaucoup plus structuré, presque rigide à ses yeux. « Ici, c’est comme au lycée. Il faut suivre un emploi du temps fixe et les dates des examens sont exigées », explique l’étudiante aux cheveux bruns.
La préparation aux examens a été une autre source de stress pour l’Italienne. « La pression est plus forte qu’en Italie. On attend des étudiants qu’ils suivent un rythme soutenu et tout est concentré sur peu de semaines. J’ai dû apprendre à gérer cela seule », décrit-elle. Malgré ces difficultés, Alessandra positive. La jeune femme souligne que les cours pratiques ont été des moments marquants de son semestre. « J’ai pu approfondir des connaissances que je n’avais qu’effleurées en Italie », se remémore l’étudiante.
« Ces épreuves m’ont renforcée »
Si l’organisation à l’université française lui a donné du fil à retordre, sa vie sociale, elle, a été épanouissante. « Je me suis fait des amis, surtout parmi les étudiants internationaux. La journée d’orientation pour les Erasmus a été clé pour créer des liens », décrit la jeune femme. Si Alessandra retient des moments de stress, elle ne regrette pas son choix : « Je rentre différente. Ce semestre m’a appris à gérer la solitude, à affronter les imprévus et à travailler sous pression. Ce n’était pas facile, mais je sais que ces épreuves m’ont renforcée », assure-t-elle le sourire aux lèvres.
Entre les défis des examens et la richesse des rencontres humaines, Alessandra décrit son expérience comme « formatrice ». Elle quitte Lille pour continuer ses études en Italie, avec un bagage qui dépasse le cadre universitaire, celui d” »une grande ouverture d’esprit ».