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    Droit à l’oubli : la fin de la “double peine” pour les anciens malades du cancer

    Pour contrac­ter un emprunt, les anciens malades peuvent se voir appliquer des surprimes ou des exclu­sions de garantie. Les par­le­men­taires viennent de voter une loi pour modifier le délai du droit à l’oubli.

    C’était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron : réduire de dix à cinq ans le délai du « droit à l’oubli » pour les prêts accordés aux anciens malades du cancer et de l’hépatite C. Une nouvelle loi, votée le 17 février, va permettre aux patients en rémission, de ne plus déclarer leur maladie lors d’un emprunt.

    La fin du « casier judi­ciaire cancer »

    Les asso­cia­tions saluent « un vote his­to­rique ». « Les anciens malades pourront effacer ce « casier judi­ciaire cancer », aussi redouté que la maladie elle-​même », se réjouit Josette Mouly, pré­si­dente de la Ligue nationale contre le cancer dans la Somme. « Un pas vers la fin de la “double peine” », continue-​t-​elle. « Au bout de cinq ans, on est déclaré guéri s’il n’y a pas eu récidive », explique Sylvie, diag­nos­ti­quée d’un cancer du sein en 2007. Aujourd’hui rétablie, elle continue pourtant d’en subir les consé­quences. Estimant qu’elle souffrait d’une injustice et ne voulant pas payer des taux d’assurance plus élevés, elle a choisi de ne jamais déclarer son cancer.

    Sylvie, maman de trois filles, a été diag­nos­ti­quée à 37 ans.© Margaux Chauvineau © Margaux Chauvineau

    En 2013, elle déménage à Angers et achète une maison avec son mari. Pour l’emprunt, elle doit se faire ausculter par un médecin, une consul­ta­tion qu’elle a refusée. « Il m’aurait fait me désha­biller, aurait vu mes cica­trices et mon sein en moins », partage-​t-​elle. La consé­quence ? Si elle était décédée ou retombée malade, son époux n’aurait pu récupérer l’argent de l’assurance ou aurait eu des problèmes.

    Un chemin inachevé

    Malgré ces avancées, demander un prêt important après un cancer relève du parcours du com­bat­tant. « Les projets de vie ne s’arrêtent pas à l’achat immo­bi­lier par exemple. Une personne guérie d’un cancer devrait pouvoir reprendre ses études, retrouver son emploi sans aucune dis­cri­mi­na­tion » rappelle Josette Mouly. Mais ce n’est pas tout. Par mesure de pré­cau­tion, les personnes ayant souffert d’un cancer ne peuvent pas faire de don du sang, ni d’organes. « On m’a dit : “ vous ne pourrez jamais donner votre sang, parce que vous êtes porteuse du gène du cancer” », témoigne Sylvie. La Maison du don de Lille se défend en expli­quant « qu’il faut veiller à la santé du donneur, mais aussi éviter que d’éventuelles cellules can­cé­reuses soient trans­fu­sées au patient ». Il faudra attendre le 2 juin prochain pour que ces mesures soient appliquées.

    Ce qui a changé
    
    En 2016, l’association Rose Up avait déjà obtenu la réduction du délai de 20 à 10 ans. A partir du 2 juin 2022, celui-ci passe à 5 ans pour tous les cancers et l’hépatite C dès la fin du protocole thérapeutique (plus d’opérations, radiothérapie ou médicaments). La législation prévoit aussi de supprimer le questionnaire demandé pour obtenir des prêts inférieurs à 200 000 euros ou quelconque information concernant l’état de santé du demandeur.

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