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    Endeuillés, les Marocains du Nord restent mobilisés

    Une semaine après le séisme qui a secoué le Maroc, les Marocains du Nord sont toujours en état de choc. Reconnaissante des efforts déployés en faveur des sinistrés, la com­mu­nauté continue d’appeler à la géné­ro­sité des Nordistes.

    Sakina a attendu pendant trois longs jours des nouvelles de sa cousine pour fina­le­ment entendre sa voix trem­blante lui annoncer : « Ma tante est décédée ». Pendant ces longs jours elle a « beaucoup prié » explique larmes aux yeux la Lilloise d’origine marocaine. De leur côté, Khalid et sa femme, qui résident à Dunkerque, ont découvert la tragédie via les réseaux sociaux. Plus de peur que de mal pour leur famille demeurant à Agadir où les dégâts furent moins impor­tants qu’à Marrakech. Mais suf­fi­sants pour que la sœur de sa femme évacue sa maison dès les premières secousses. « Les gens sont conscients des dangers depuis le séisme de 1960 qui a rasé la ville et tué plus de 15 000 personnes », révèle-t-il.

    Khalid appelle aux dons pour continuer d’aider les sinistrés. © H. Hirsch

    Un peuple reconnaissant

    « J’ai fait un don par le biais de Kebchi, une asso­cia­tion basée en France, ainsi que via une appli­ca­tion gou­ver­ne­men­tale gérée par le ministre des Finances, qui s’occupe du relo­ge­ment des sinistrés », raconte Khalid. Sakina, a quant à elle envoyé de l’argent à ses proches, tandis qu’un de ses amis s’est rendu au Maroc en camion pour dis­tri­buer vêtements et médi­ca­ments. Elle est touchée et « agréa­ble­ment surprise » de la soli­da­rité envers le peuple marocain. « J’habite dans le Nord-​Pas-​de-​Calais, et je suis heureuse de constater que de nom­breuses mairies orga­nisent des collectes pour venir en aide au Maroc », témoigne-t-elle.

    Un appel au don

    Malgré l’aide déjà apportée, Khalid lance un appel au don. Pour permettre de « reloger les habitants dans des condi­tions saines et d’apporter une assis­tance à court terme avec du matériel comme des tentes et des cou­ver­tures, car les nuits au Maroc sont froides », conclut-il.

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