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    Etre végan, un mode de vie de l’esprit à l’assiette

    Repenser nos modes de consom­ma­tion, c’est l’objectif du veganuary*. Une action qui sen­si­bi­lise à une ali­men­ta­tion sans produits issus d’animaux. Claire et Ana-​Ré toutes deux végans nous expliquent ce choix de vie.

    Le mot végan est une contrac­tion du mot anglais « vege­ta­rian ». Ses adeptes ne consomment aucune protéine issue de l’animal (viande, lait…). Cette pratique n’est pas qu’alimentaire, il s’agit d’une phi­lo­so­phie de vie. Par exemple, ils ne portent pas de fourrure ou de cuir.

    Une phi­lo­so­phie venue d’Inde

    Présenté comme nouveau ou moderne, ce mode de vie ne date pas d’hier. Dès l’antiquité on en trouve des traces. Le véganisme se concentre sur un point essentiel : le rejet de la souf­france animale. « Après avoir visionné une vidéo, j’ai pris conscience de la manière dont les animaux étaient traités. L’écologie et le bien-​être animal, sont des choses qui me tiennent à cœur », explique Claire, employée dans une épicerie végan. Le régime végan prend véri­ta­ble­ment racine en Inde, avec la religion du jaïnisme. Celle-​ci promeut le respect de toutes les formes de vie. Une vision que partage Ana-​Ré, étudiante inter­na­tio­nale à l’université catho­lique : « je pense que les animaux sont là pour vivre avec nous et pas pour nous ». En Inde le véganisme est donc vivement pratiqué et souvent recom­mandé. 

    Claire est végan depuis une dizaine d’années © Bénédicte Pyram

    Le véganisme, une mode de fond

    En Europe, cela fait quelques années que la tendance se développe. Bien que peu répandue, cette phi­lo­so­phie de vie séduit de plus en plus de personnes. « À 30 ans je suis devenue végan. Et pour moi il n’y a pas eu de grand chan­ge­ment puisque ma famille s’intéressait déjà à un mode de vie plus sain », continue Claire. Être végan ne veut pas dire renoncer à tous ses désirs, mais plutôt manger équilibré. Dans l’alimentation de base des végans sont majo­ri­tai­re­ment présents des céréales, des légu­mi­neuses, des protéines de soja (PST), des fruits et légumes et des simili-​carnes, simili-​poissons ainsi que des snacks sucrés et salés. Malgré une consom­ma­tion de viande bien ancrée dans la société française, une certaine évolution a été constatée, même si moins de 1 % de la popu­la­tion serait végan en France d’après une étude IFOP de mai 2021. « Je trouve que plus ça va, plus les gens sont inté­res­sés. Ils s’intéressent à la condition animale. Chacun avance à son rythme », ajoute Claire. Pour les végans, ce mode de vie s’apparente à une éducation qui devrait être inculquée dès le plus jeune âge. Le véganisme ne tend pas à la per­fec­tion, mais c’est un régime qui profite à la cause envi­ron­ne­men­tale et animale.

    * Le Veganuary encourage les gens à essayer une ali­men­ta­tion 100 % végétale pendant tout le mois de janvier. www​.veganuary​.com

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