Depuis le 1er février, le tarif réglementé de l’électricité a augmenté de 15 % en France. Les boulangers, qui n’ont pas d’autres choix que d’utiliser du matériel électrique pour leur travail, doivent s’adapter à cette hausse des prix.
Trois salariés et le gérant, c’était le fonctionnement de la boulangerie la Maison de la Saveur, rue Colbert à Lille, avant que le prix de l’énergie ne grimpe. Aujourd’hui, ils ne sont plus que deux. « J’ai dû licencier deux salariés, et je travaille beaucoup plus pour les remplacer » explique Maaref, le gérant de la boulangerie. Leur méthode de travail a également dû être modifiée. « Habituellement, nous faisons des cuissons toutes les quinze minutes afin que notre pain soit tout le temps chaud, mais maintenant nous ne le faisons que toutes les deux heures pour économiser de l’énergie » explique-t-il. Même constat chez Catherine, boulangère à Morlaix. « Nous essayons de limiter les coûts en espaçant l’utilisation du four » explique-t-elle.
Des difficultés à se projeter
Alors qu’un mois de « mars rouge » approche, Maaref n’est pas très optimiste pour le futur. « Nous voyons des boulangeries qui ferment, et ici, je ne sais pas comment nous allons faire avec la situation qui ne cesse d’empirer. ». Maaref a déjà dû augmenter certains prix, mais il ne pourra pas faire plus. Chez Catherine, pour le moment, ils ont réussi à les maintenir.
Depuis janvier, l’État a mis en place un bouclier tarifaire pour aider les TPE à faire face à cette hausse des prix. Cette aide permet de limiter le coût à 280 euros le mégawattheure.