Plus

Derniers articles

O’Tera : l’exemple à suivre pour une meilleure rému­né­ra­tion des producteurs ?

O’Tera, installé dans le quartier de Wazemmes à Lille,...

Ligue des Champions : Atlético de Madrid vs LOSC, un dépla­ce­ment difficile pour les supporters

Dans le cadre de la troisième journée de cette...

Manifestations des agri­cul­teurs : com­prendre leur colère en 5 points

Depuis plus d’une semaine, les syndicats d’agriculteurs multiplient les...

Guerre en Ukraine : Washington change de cap

Le 24 février 2022, Vladimir Poutine lançait une « opération militaire spéciale », marquant le début de l’invasion russe en Ukraine. Pensée comme une guerre éclair, elle s’est trans­for­mée en un conflit d’usure où Kiev résiste, soutenue par l’Occident. Pourtant, trois ans plus tard, Washington semble revoir sa position sur Moscou.

Allié du premier instant avec l’Ukraine, l’administration Biden affichait un soutien indé­fec­tible et financier, partagé par l’Europe. Mais alors que le conflit s’enlise, le retour fra­cas­sant de Donald Trump à la Maison Blanche semble rebattre les cartes notamment sur la gestion finan­cière du conflit ukrainien.

Inquiétudes en Europe

Le 24 février 2025, Emmanuel Macron s’est fait porte-​parole du Vieux Continent, en étant le premier chef d’État européen à rendre visite à Donald Trump depuis son inves­ti­ture. Devant les caméras, la rencontre se veut cha­leu­reuse entre taqui­ne­ries et tapes sur le dos, pourtant en coulisse, les désac­cords sont nombreux.

Lors de leur confé­rence de presse, un jour­na­liste a interrogé les diri­geants sur l’aide à l’Ukraine. Trump a suggéré que l’Europe se conten­tait de prêter de l’argent à Kiev, une décla­ra­tion corrigée par Macron, qui a rappelé que l’UE avait financé 60 % de l’effort de guerre. Malgré cette cla­ri­fi­ca­tion, la moue sceptique de Trump en disait long sur leurs diver­gences. Macron a ensuite souligné l’alliance his­to­rique entre les deux nations, mais face à la guerre en Ukraine, les positions semblent de plus en plus éloignées.

Un vote inédit secoue l’ONU

Peu avant ce sommet franco-​américain, l’Assemblée générale de l’ONU votait une réso­lu­tion pour le troisième anni­ver­saire de la guerre en Ukraine, condam­nant l’invasion russe et exigeant le retrait des troupes. À la surprise générale, les États-​Unis se sont alignés pour la première fois à la Russie, soutenant une réso­lu­tion de paix sans condam­na­tion explicite de Moscou. Ce revi­re­ment a été immé­dia­te­ment salué par le Kremlin, qui a parlé d’une « position beaucoup plus équi­li­brée de Washington ».

Le rap­pro­che­ment entre Washington et Moscou inquiète, d’autant plus que Trump a qualifié le leader ukrainien de « dictateur sans élections », un style qui rappelle celui de Vladimir Poutine.

La rencontre sur terrain miné

Si Donald Trump s’est toujours montré réticent à l’égard de l’aide finan­cière accordée à l’Ukraine sous la pré­si­dence de Joe Biden, il exige désormais une com­pen­sa­tion pour les fonds engagés par les États-​Unis ces trois dernières années. Selon lui, Kiev doit rem­bour­ser 500 milliards de dollars, un montant d’abord rejeté par Volodymyr Zelensky, avant que les négo­cia­tions ne s’orientent vers un accord sur l’exploitation des minerais, des terres rares indis­pen­sables au déve­lop­pe­ment de nouvelles tech­no­lo­gies, convoi­tées par Washington.

La rencontre entre les deux diri­geants à la Maison-​Blanche vendredi 28 février, censée sceller cet accord, a fina­le­ment pris une toute autre tournure. Devant les caméras, Trump et son vice-​président JD Vance ont reproché au président ukrainien son manque de recon­nais­sance pour l’aide militaire amé­ri­caine. Le Républicain a également brandi la menace d’un désen­ga­ge­ment des États-​Unis du conflit si Kiev ne trouvait pas rapi­de­ment un accord de paix avec Moscou. Zelensky, quant à lui, a fermement rejeté toute conces­sion avec la Russie, insistant sur la nécessité de garanties sécu­ri­taires solides pour son pays. Un bras de fer qui a mis fin à cette rencontre, avortant toute pos­si­bi­lité d’accord ou de dis­cus­sion avec les États-​Unis pour le moment.

Après avoir quitté en urgence le ter­ri­toire américain, le dirigeant ukrainien a fina­le­ment été accueilli à Londres, aux côtés du Premier ministre bri­tan­nique Keir Starmer. Un sommet européen a réuni 19 diri­geants pour clarifier l’avenir de l’Ukraine dans un contexte géo­po­li­tique incertain. Face aux attaques de Trump, l’Europe serre les rangs et affiche son unité.

La Journée inter­na­tio­nale des droits des femmes : entre mobi­li­sa­tions et enjeux médiatiques

Chaque année, le 8 mars marque la Journée internationale...

A69 : l’au­to­route qui défie l’en­vi­ron­ne­ment et la justice

L'autoroute A69, projet de 53 kilomètres visant à relier...

Contrepoint n°35

Déficit des retraites, pri­vi­lèges des anciens chefs d’État : le Sénat dénonce une « hypo­cri­sie budgétaire »

Selon le droit constitutionnel, les citoyens consentent à l'impôt par l'intermédiaire de leurs représentants. Malgré un contexte d'inflation, on demande aux Français de se...

27 janvier 1968 : La révo­lu­tion cultu­relle prend fin en Chine

La révolution culturelle, lancée par Mao Zedong en 1966 pour consolider son pouvoir, a marqué bien des Chinois par sa violence et par l’endoctrinement...

Élections légis­la­tives alle­mandes de 2025 : une poussée his­to­rique de l’extrême droite

La CDU/CSU remporte les élections mais l'AFD émerge comme la deuxième force politique du pays, doublant son score par rapport aux élections de 2021....