Les crispations sont de plus en plus visibles au sein du mouvement de la rose… Ce lundi 7 octobre, sur LCP, l’ancien président de la République s’est prononcé pour un nouveau congrès début 2025 et souhaite le départ d’Olivier Faure, à la tête du parti depuis 2018.
Alors que le NFP s’unit ce mardi 8 octobre contre Michel Barnier (motion de censure contre le gouvernement), la gauche reste la gauche. Au sein du PS, des tensions et encore des tensions. Plusieurs figures du parti, notamment de son aile droite, reprochent à Olivier Faure les liens entretenus entre le PS et les Insoumis depuis la formation du Nouveau Front Populaire. C’est le cas de l’ancien président de la République, François Hollande, qui joue de son expérience politique depuis son retour au palais Bourbon en juillet dernier.
« La vie politique est faite comme ça, de successions »
Selon l’ancien locataire de l’Élysée, un nouveau congrès du parti début 2025 devra « ouvrir la voie à un rassemblement plus large, avec les amis de Raphaël Glucksmann. » L’eurodéputé, fondateur de Place Publique, s’est dit prêt au « gouvernement de la France », lors d’un meeting ce dimanche 6 octobre. Derrière ses éternelles lunettes arrondies, le député de Corrèze poursuit et assure que ce renouveau ne peut passer qu’avec « une nouvelle figure pour diriger le Parti socialiste. »
François Hollande définit cela par la création d’un « débouché politique » pour une « gauche réformiste ». Selon lui, et pour préparer l’échéance de 2027 : « La condition c’est qu’il y ait un grand Parti socialiste dans le pays ayant l’avantage par rapport à l’autre gauche. » Le socialiste de 70 ans, à la cravate plus bleue que d’habitude, explique que cela permettra de monter « une grande force socialiste et social-démocrate » pour ainsi se rapprocher des macronistes de gauche trahis par ce nouveau gouvernement.
« Il aura en face de lui l’expression d’une autre ligne »
Évidemment, les liens fragiles entre les deux figures du parti ne sont plus à prouver. Surtout depuis que le premier secrétaire du parti avait fait « l’inventaire » du quinquennat de l’ex chef d’État socialiste. Très récemment, sur X, François Hollande s’est fait reprendre par Olivier Faure à propos de la prochaine présidentielle. L’ancien premier secrétaire du PS (de 1997 à 2008) expliquait que la « présidentielle serait le moment de la confrontation des deux gauches ». Réponse du député de Seine-et-Marne : « Peut-être de la confrontation avec la droite et l’extrême droite ? ».
Le NFP, une union regrettée ?
Maintenant quatre mois que la gauche a créé son bloc pour contrer l’extrême-droite aux législatives. Et bien que François Hollande maintienne ses distances avec le parti de Jean-Luc Mélenchon, il l’affirme : « Il fallait faire cette union » avec LFI pour constituer un bloc de gauche. Il poursuit et conclue : « S’il n’y avait pas eu l’alliance avec les écologistes, le Parti communiste, La France Insoumise, et le Parti socialiste, on aurait 50 – 60 députés compte tenu du mode de scrutin. Et peut-être que l’extrême-droite aurait eu peut-être 250 ou 260. » De quoi prévenir les plus libéraux du PS des dangers d’une rupture totale avec les Insoumis. L’Assemblée Nationale n’est pas à l’abri d’une nouvelle dissolution, si Emmanuel Macron le décide, en juillet 2025. Peut-être, dans ce cas, un nouvel épisode de la vie politique française.