Dix-huit îles rocheuses volcaniques situées entre l’Islande et la Norvège composent l’archipel autonome danois appelé Îles Féroé. Sur ces terres autrefois éloignées de tout et au mode de vie aride, se déroule encore chaque année une tradition, teintant les vagues d’un rouge sombre.
Le samedi 7 septembre, 150 dauphins ont été décimés sur les côtes de la province danoise.
Le « Grindadràp » ou « grind » qui signifie « mise à mort des baleines », est une tradition qui perdure depuis les années 1580 dans l’archipel.
A l’arrivée des premiers féroïens, le paysage et la terre ne se prêtant que peu à une activité agricole et les populations se trouvant éloignées de toute forme de vie, peinaient à se nourrir. La pêche et la chasse aux mammifères marins sont par conséquent devenues essentielles. Encore aujourd’hui, malgré le niveau de vie de l’île qui a considérablement évolué, les habitants continuent de perpétuer la chasse au globicéphale régulièrement.
Toujours les mêmes traditions
A chaque fois, les bateaux partent au large, encerclent les mammifères et les poussent à s’échouer sur les côtes. Une fois sur la plage, le massacre commence et les spectateurs, dont beaucoup d’enfants, peuvent prendre part au tabassage et égorgement des malheureux dans une mer de sang. Dans le lot, les femelles gestantes et les bébés ne sont pas non plus épargnés.
Complètement interdite dans l’Union Européenne, la pratique du Grindadràp reste légale pour les Îles Féroé, n’étant pas tributaires des conventions signées par la Danemark. Cette coutume controversée n’a pas manqué d’attirer l’attention de l’association de protection des mers et des océans, Sea Shepherd, connue pour ses interventions parfois musclées sur le terrain. L’organisme avait déjà mis en place en 2014 une opération contre le « grind », se confrontant aux navires militaires danois. Chaque année, elle continue de rapporter les chiffres du massacre et appelle au boycott du poisson provenant des îles Féroé.