Angélique, 22 ans, est étudiante en droit international et européen à l’Université Catholique de Lille. Depuis septembre, elle se prépare au baptême en suivant un parcours proposé par l’aumônerie de l’université. À moins d’une semaine du jour tant attendu, elle revient sur ses démarches, son catéchuménat, et son ressenti.
Qu’est-ce qui t’a amené à te lancer dans la préparation au baptême ?
« J’avais cette envie depuis longtemps, mais c’est une rencontre qui m’a fait passer à l’acte. Lors d’une messe à l’église Sainte-Catherine, une étudiante m’a repérée parce que je ne portais pas de médaille de baptême. Elle voulait se lancer dans le catéchuménat et se demandait si c’était aussi mon cas. Donc nous en avons discuté, et comme nous étions toutes les deux étudiantes à l’Université Catholique de Lille nous nous sommes dirigées vers l’aumônerie.
Comment se présente le parcours que tu suis ?
« Nous sommes une quinzaine de catéchumènes à nous réunir le mercredi soir, une semaine sur deux. Nous retrouvons nos trois accompagnatrices, qui sont elles aussi étudiantes à l’université, et sont plus avancées que nous dans la foi. Chaque soirée a un thème précis, et nous échangeons dessus. Généralement il s’agit des fondamentaux de la foi, pour que l’on puisse comprendre en quoi nous croyons. Nous avons par exemple parlé des sacréments, du bien et du mal, des vertus, etc…
Ce sont des thématiques déjà choisies ou est-ce que vous, catéchumènes, demandez à aborder tel ou tel sujet ?
« Les filles ont une liste prédéfinie, mais c’est arrivé qu’elles changent leurs plans parce que nous avons montré un intérêt particulier pour un certain sujet. Par exemple nous avons fait une séance sur le carême qui n’était pas prévue à l’origine, parce qu’au moment d’entrer dans ce temps liturgique nous nous posions beaucoup de questions.
Qu’est-ce qui te plait le plus dans ce parcours ?
« Je dirai les rencontres, les personnes en elles-mêmes. Jusqu’à maintenant j’avais vécu ma foi toute seule, j’étais très isolée. Là, pour la première fois, j’ai pu la vivre avec d’autres croyants. C’est ce dont j’avais besoin.
Aussi ce qui est chouette, c’est d’apprendre de nouvelles choses. J’avais déjà quelques bases car j’avais déjà lu pas mal de choses sur plusieurs thématiques abordées le mercredi soir, mais ça m’a donné l’occasion d’approfondir et d’en savoir plus.
Est-ce qu’il y a des étapes à suivre dans le catéchuménat ?
« Oui il y en a plusieurs, réparties dans l’année. Avant Noël, nous avons tous rempli une fiche d’inscription pour officiellement demander le baptême. Ensuite nous avons dû mettre la demande par écrit, en adressant une lettre à l’archevêque de Lille, Monseigneur Laurent Le Boulc’h. J’en garde un souvenir particulier. Au début je procrastinais un peu car je ne savais pas trop quoi écrire. Cette lettre sert à demander le baptême, mais aussi à expliquer comment est-ce qu’on en est arrivé à faire cette démarche. Raconter notre histoire, expliquer qui nous sommes… Ça a été un réel temps de réflexion sur ma vie. Finalement, j’ai fait cinq pages. Trois semaines plus tard j’ai reçu sa réponse, et elle m’a beaucoup touchée.
Ensuite, le 17 février 2024, tous les catéchumènes du diocèse de Lille se sont rassemblés pour une messe particulière, l’appel décisif. L’archevêque nous a appelé un à un par notre nom, et nous avons répondu « me voici ». Puis, nous avons tous inscrit notre nom sur un registre. C’était incroyable de voir à quel point nous étions nombreux !
Viennent ensuite les scrutins. Tu viens tout juste de vivre ton troisième et dernier scrutin, le mardi 19 mars, lors de la messe à la bougie de l’aumônerie. Qu’est-ce que cela signifie ?
« Le scrutin fait référence au verbe « scruter ». Pendant le temps du carême, et donc pendant les quarante jours qui précèdent le baptême, il va y avoir trois messes dans lesquelles nous allons être scrutés par Dieu et l’assemblée. C’est particulièrement important pour nous, catéchumènes, car le carême est un temps de conversion. Faire les scrutins, recevoir des bénédictions et être portés par les prières des autres… c’est un moyen de nous confier à Dieu pour qu’il nous donne la force d’avancer avec confiance jusqu’au baptême.
Celui de mardi – le troisième – a été le plus fort selon moi. Je me suis sentie soutenue par toutes les personnes présentes, et j’ai ressenti une grande paix en moi.
Comment te sens-tu à l’approche de ton baptême, qui se déroulera lors de la Vigile pascale, le 30 mars ?
« Je suis surexcitée ! J’ai vraiment hâte, car je me rends compte que c’est un évènement que j’ai attendu toute ma vie.