Du 16 janvier au 22 février 2025, se déroule la campagne de recensement annuelle menée par l’Insee et les communes. Cette édition marque aussi le retour, après 14 ans, de l’ « enquête famille », un questionnaire sur les événements marquants de la vie familiale. Cependant, de nouvelles questions suscitent des débats.
Peut-être avez-vous récemment vu l’un des 49 agents recenseurs lillois frapper à votre porte : vous faites partie de l’échantillon d’adresses défini par l’Insee. Plus de 1500 communes participent à ce recensement, impliquant 30 000 personnes. Cette opération vise à établir la population officielle de chaque commune et à recueillir des données essentielles (âge, mobilité, profession) pour concevoir des projets locaux et nationaux
Des questions qui font débat
Cependant, trois nouvelles questions, dont une sur l’origine géographique des parents, font polémique. Plusieurs associations et syndicats, dont la Ligue des droits de l’Homme et la CGT, appellent à ne pas y répondre, jugeant cette collecte injustifiée et dangereuse.
Le retour de l’enquête famille
Tous les dix ans, l’Insee associe au recensement une enquête approfondie pour mieux comprendre les évolutions familiales : familles recomposées, monoparentales, maternités tardives, ou encore les solidarités intergénérationnelles. Des questions comme « À quel âge êtes-vous parti(e) de chez vos parents ? » ou « Quel est le prénom de votre ex-conjoint ? » sont jugées intrusives par certains. Alix, jeune Lilloise, confie : « Même si l’on assure la confidentialité, c’est troublant de dévoiler autant d’informations personnelles. » Répondre au questionnaire est obligatoire sous peine d’amende. L’Insee garantit une stricte confidentialité des données, utilisées uniquement à des fins statistiques. Les résultats du recensement seront publiés début 2027.