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    La Courte Échelle, un soutien pour les étudiants en droit 

    Fondée en 2022 par le magistrat franco-​marocain Youssef Badr, « La Courte Échelle » vient en aide aux étudiants en droit, issus de milieux défavorisés.

    Comment est née l’idée de créer « La Courte Échelle » ?

    L’idée est née d’un constat simple pendant la pandémie de Covid. Depuis 2018, de nombreux étudiants en droit me contac­taient régu­liè­re­ment pour des stages, des sources, des conseils ou des services. J’essayais de leur apporter une aide, mais celle-​ci restait limitée.

    Connaissant de nombreux pro­fes­sion­nels du droit, l’idée a germé de créer un pont entre ces étudiants et les pro­fes­sion­nels du secteur, afin qu’ils puissent béné­fi­cier d’un soutien adapté dans le cadre de leurs études. Le décès de mon frère en 2021 a été un déclen­cheur. J’ai réalisé qu’il était temps de concré­ti­ser ce projet, de le mener à bien dans cette vie. Par la suite, une dis­cus­sion avec un ami, qui m’a proposé de m’aider béné­vo­le­ment en créant le site internet et en prenant en charge la com­mu­ni­ca­tion, a donné un nouvel élan à l’initiative. Grâce à son soutien, le projet a fina­le­ment vu le jour en mars 2022.

    À qui s’adresse le programme de par­rai­nage que vous proposez ?

    Ce programme est exclu­si­ve­ment réservé aux étudiants en droit, car nous n’avons ni les com­pé­tences ni la légi­ti­mité pour soutenir d’autres filières. Bien que nous appor­tions conseils et parfois contacts pro­fes­sion­nels aux étudiants de première année (L1), ceux-​ci recherchent géné­ra­le­ment des stages d’observation d’une semaine, ce qui est souvent trop court pour les pro­fes­sion­nels. C’est véri­ta­ble­ment à partir de la deuxième (L2) et troisième année (L3) que le programme prend tout son sens. Nous les accom­pa­gnons dans la recherche et le choix de leurs masters, mais aussi dans la recherche d’alternances et de stages, ainsi que dans la pré­pa­ra­tion aux concours.

    Comment sélectionnez-​vous les parrains et marraines pour accom­pa­gner les étudiant.e.s ?

    Nous accueillons toutes les personnes qui nous écrivent. Je les rentre dans nos données. Aujourd’hui, on a entre 800 et 1000 parrains, marraines. Je m’occupe per­son­nel­le­ment de mettre en relation les étudiants avec leurs parrains ou marraines. Je leur rappelle qu’ils peuvent toujours me contacter en cas de besoin. En général, l’absence de nouvelles signifie que tout se déroule bien et que le programme suit son chemin.

    Quels sont vos projets pour l’avenir de « La Courte Échelle » ?

    La faire grandir, la déve­lop­per, la struc­tu­rer, recruter des gens. Peut-​être qu’un jour, je déciderai de me consacrer plei­ne­ment à cette cause, au point de quitter ma carrière de magistrat. Trouver un sens profond dans mon enga­ge­ment pourrait m’amener plus tard à envisager un nouveau statut.

    Pour cette année, je prévois d’établir un par­te­na­riat avec le tribunal de Bobigny et un tribunal au Maroc, afin de faciliter l’accueil d’é­tu­diants marocains et de jeunes juges. Mon ambition est également d’or­ga­ni­ser un événement avant l’été, réunis­sant étudiants et pro­fes­sion­nels. Ce sera l’oc­ca­sion de lancer une collecte de fonds et de relancer une ini­tia­tive de l’an dernier : financer des livres pour des étudiants boursiers.

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