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    Le regard d’Eric Mamer, porte-​parole de la Commission euro­péenne sur le journalisme

    Éric Mamer, porte-​parole en chef à la com­mis­sion euro­péenne de la pré­si­dente Ursula von der Leyen, vit au quotidien avec les repré­sen­tants de la presse. Il nous a donné un entretien exclusif en plein cœur de la com­mis­sion euro­péenne, à Bruxelles, pour nous livrer son regard sur les jour­na­listes et sur la presse de manière générale.

    Cette tour de verre de Bruxelles Nord renferme tout un pouvoir exécutif européen : celui de la Commission euro­péenne. Chaque jour, à 12 h, Éric Mamer peut s’entretenir avec plus 800 jour­na­listes accré­di­tés venant du monde entier. Derrière son pupitre, il évoque les décisions prises au sein de la Commission euro­péenne. Vitrine de toute une ins­ti­tu­tion, Éric Mamer doit jouer avec les mots pour répondre aux questions des jour­na­listes, sans faire de faux pas. Un exercice aisé pour lui car cela fait plus de 30 ans qu’il cotoie les bureaux de la Commission. Il en est déjà à son dix ou onzième poste, il ne sait lui-​même plus très bien, avoue-t-il…

    L’immeuble de la Commission euro­péenne à Bruxelles où officie Éric Mamer © Alix Antoszkiewicz

    Porter des messages officiels

    Premier inter­lo­cu­teur des jour­na­listes s’occupant des dossiers européens, il nous explique sa fonction : « Mon rôle est de porter des messages officiels pour que les jour­na­listes puissent les traiter sous dif­fé­rents angles, les analyser afin de les retrans­mettre au grand public. Mon but, c’est de donner aux jour­na­listes la vision de la Commission euro­péenne sur des dossiers précis, pas d’expliquer nos positions. » Au contraire, lorsque l’opinion entre en jeu, Éric Mamer, n’hésite pas à remettre en place ses inter­lo­cu­teurs, « c’est souvent cordial, il y a très peu de tension dans la salle. Mais si un jour­na­liste émet des opinions poli­tiques, je me permets parfois de lui faire une remarque. Les jour­na­listes ne sont pas ici pour mener des débats, ni pour donner des opinions poli­tiques, mais on est ici, pour poser des questions », explique-​t-​il. 

    La presse en manque de moyens

    Éric Mamer se déclare fervent défenseur de la presse et a su tisser des relations cordiales avec les jour­na­listes qu’il tutoie souvent pendant les confé­rences de presse. Il avait justement déjeuné avec un jour­na­liste le midi-​même de notre rencontre. Cette proximité lui permet d’avoir un œil avisé sur les défis auxquels la presse fait face. « Les jour­na­listes doivent dénicher des articles très tech­niques et poli­tiques quand ils viennent à la Commission euro­péenne. Mais malgré tout, ils ont peu de temps pour maîtriser ces sujets complexes. D’autant plus qu’ils sont très peu nombreux pour couvrir une matière gigan­tesque. Alors qu’en réalité, c’est en étudiant le cœur d’un dossier et en le com­pre­nant, que des papiers se démarquent des autres. L’enjeu se cache derrière la tech­ni­cité. » Il lie ce problème aux dif­fi­cul­tés éco­no­miques des médias : « Les médias n’ont pas assez de moyens. Ils tra­vaillent dans des condi­tions pas toujours faciles », affirme-​t-​il. Néanmoins, sans la presse, le métier d’ Éric Mamer perd tout son sens. Chaque matin, très tôt, il lit les journaux ayant traités les sujets portant sur Ursula von der Leyen. Mais ce sont des lectures très rapides, « On n’a souvent pas le temps de lire des articles de manière appro­fon­die. On essaye d’avoir un point de vue général. Ce n’est que lorsqu’il y a un problème, qu’on se doit de lire les papiers dans les détails ». Mais Éric Mamer regrette de ne plus avoir le temps de lire ses journaux préférés, en passant de l’International New-​York Times, Le Monde, Les Échos, El Pais et peut-​être bientôt, Contrepoint.

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