Depuis le 1er janvier, le tri des biodéchets est obligatoire en France. Chaque collectivité doit permettre aux Français de pouvoir composter leurs déchets organiques. Ces résidus issus de l’alimentation peuvent être une source essentielle d’énergie renouvelable.
Depuis 2020, la loi Anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) met en place plusieurs mesures vertes en France. La dernière en date, c’est le tri des biodéchets devenu obligatoire ce 1er janvier 2024. Ces biodéchets regroupent tous les résidus de nature organique. Composés à 90 % d’eau, ils sont souvent issus du gaspillage alimentaire et aussi des végétaux (tonte de pelouse). Désormais, tous les Français doivent avoir à leur disposition des bornes de tri comme les composteurs, pour transformer ces déchets. Les professionnels ne sont pas en reste et doivent de leur côté aussi valoriser l’ensemble de leurs biodéchets. Jusqu’à présent la mesure ne concernait que les producteurs qui généraient au moins cinq tonnes de biodéchets par an.
Des biodéchets transformés en énergie renouvelable
Aujourd’hui, 70 % des déchets alimentaires en France sont incinérés ou enfouis. Ces pratiques contribuent largement à la pollution et au réchauffement climatique. Ces déchets représentent à eux seuls un tiers des poubelles ménagères en France. À Lille, l’entreprise d es Alchimistes est spécialisée dans la valorisation de ces résidus organiques. La start-up qui travaille avec les particuliers et les professionnels récupère les biodéchets pour en faire du compost. Ce compost permet ensuite de fertiliser les sols et de produire des énergies renouvelables. Le tri des biodéchets permet également de réduire les émissions de CO2 et de préserver ainsi l’environnement. Dans les différents quartiers de Lille, plusieurs sites de compostage sont déjà ouverts au public. Les habitants peuvent y venir pour déposer leurs déchets organiques.
À Wazemmes, trois stations sont déjà en place. « En fait j’utilisais déjà les biodéchets avant que ce ne soit obligatoire. Je trouve que le compostage c’est très bien. C’est bon pour la planète et ça évite le gaspillage », explique Reda, ingénieur en informatique et habitant de Wazemmes. « Je pense que c’est mieux, c’est une bonne initiative. En général, plus c’est vert mieux c’est. En plus, les stations de compostage permettent de créer du lien social dans le quartier. C’est important de préserver l’environnement », témoigne Mathilde, une autre habitante.