Les trajets domicile-travail sont l’un des premiers postes d’émissions de gaz à effet de serre. Rarement une partie de plaisir, ils peuvent être évités ! Voyons quels sont les bénéfices écologiques du travail à la maison pour l’environnement dans la métropole lilloise.
Si vous avez récemment pris la voiture pour aller à la fac un lundi matin à 9h, vous aurez remarqué qu’il y a nettement plus de monde sur les routes. D’une part, c’est la fin des vacances mais cette rentrée marque aussi une forte hausse du travail en présentiel. Toutes ces voitures qui font la queue leu leu à l’entrée des grands boulevards polluent. Mais combien de CO2 émettent-elles exactement ? Et si le télétravail était une solution ?
Concentrons nous sur la métropole lilloise. Les 530 000 actifs de la MEL sont 44% à aller au travail en voiture contre 35% à s’y rendre en transport en commun d’après l’INSEE. Le trajet moyen domicile-travail des métropolitains est en moyenne de 18 kilomètres pour un rejet par trajet de 3,4 kilo de CO2. Les véhicules de l’agglomération de Lille émettent chaque jour près de 1 600 tonnes de CO2.
158 tonnes de CO2 économisées par jour de télétravail
Sauf que tous les métiers ne sont pas « télétravaillables ». Toujours selon l’INSEE, seuls 25% des emplois peuvent être effectués à distance. Si tous ces employés restaient à 100% chez-eux, ce seraient 400 tonnes d’évitées par jour. Considérons maintenant que chaque travailleur ne fait qu’un jour de télétravail par semaine, ce sont tout de même 79 tonnes de CO2 par jour qui ne viendront pas se loger dans l’atmosphère, 158 tonnes pour deux jours de télétravail.
L’empreinte carbone de 410 000 Rwandais ou 20 000 Indiens économisée par an
Par an cette fois-ci, deux jours de travail à la maison pour les emplois qui le permettent éviteraient le rejet de plus de 37 000 tonnes de carbone à l’échelle de la métropole de Lille. C’est l’équivalent de l’empreinte carbone de 3 700 Français à l’année, de 410 000 Rwandais, ou de 20 000 Indiens.
Les bénéfices ne sont pas que pour la planète mais aussi pour le moral. Le stress des bouchons et des chauffards qui vous doublent par la droite a une réelle conséquence sur la santé. Une étude a été menée auprès de 2000 travailleurs québecois : conduire plus de 20 minutes en milieu urbain augmente le risque d’épuisement professionnel. Le temps moyen passé dans sa voiture pour aller au travail est de 25 minutes dans la métropole lilloise. De quoi avoir envie de laisser sa voiture au garage.
Pour calculer quelle est l’empreinte carbone de vos trajets, rendez-vous sur : « Calculer les émissions de carbone de vos trajets »
Sources :
« Télétravail et crise sanitaire », de Cyprien Batut, « Distance moyenne entre le domicile et le travail selon la catégorie socioprofessionnelle », document de l’Observatoire des territoires « Sept salariés sur dix vont travailler en voiture », document de l’Insee