Le mercredi 24 janvier avait lieu un mouvement national organisé par l’union nationale des taxis. En cause, une convention imposée par la CPAM aux chauffeurs conventionnés. À Lille, une opération escargot était lancée.
Depuis le 1er janvier 2024, une loi de financement de la sécurité sociale impose une nouvelle tarification aux taxis conventionnés. Elle concerne les taxis qui assurent le transport de personnes malades depuis leur domicile jusqu’à un centre médical. Depuis 2019, certains taxis nouent une convention avec l’assurance maladie qui les lie pour le transport de malade assis.
Une convention unilatérale ?
Nous avons été à la rencontre de Malik, représentant syndical de l’UNT, l’union nationale des taxis, qui dénonce une décision unilatérale de la CNAM (Caisse nationale de l’assurance maladie) : « Ils veulent que l’on signe une convention en moins d’une semaine. On est donc venu demander à la CNAM de renégocier cette décision. Parce qu’une convention ça se fait entre deux parties, ce n’est pas de manière unilatérale. »
Le 24 janvier, les taxis faisaient barrage près des gares Lille Flandres et Lille Europe, pendant que d’autres manifestaient devant la CPAM à Armentières. Malik déclare « Ce n’est pas une partie de plaisir ce mouvement escargots, mais malheureusement c’est notre seule solution pour nous faire entendre. »
Vers une diminution du chiffre d’affaire des taxis conventionnés
Cette délégation voudrait revoir la tarification des taxis qui peinent déjà à faire face à l’inflation : avec l’augmentation du prix du carburant, des véhicules mais aussi des assurances.
Ayoub, chauffeur de taxi conventionné et gréviste, s’inquiète d’une importante baisse de son chiffre d’affaires suite à cette convention : « C’est une sacrée diminution. Cela risquerait de diviser nos recettes par 2 voire par trois en moins d’un an de taxi. »
Initialement prévue pour entrer en vigueur le 31 janvier, la convention a été repoussée après que la CPAM a accepté de rediscuter ses termes. En attendant, l’UNT annonce d’autres manifestations et prévoit une nouvelle grève prévue le 19 février.