En ce début de mois de décembre, les Français réduisent leurs dépenses. Selon une étude de Cofidis, le budget moyen consacré aux fêtes a baissé de 50 euros par rapport à 2024. Entre l’explosion du prix de certains aliments et les concessions sur les cadeaux, nombreux sont ceux qui cherchent à s’adapter pour une période que trois Français sur quatre disent affectionner. Au marché de Wazemmes, les Lillois nous ont confié leurs solutions face à l’inflation.
Un budget de fêtes en recul
Cette année, les ménages comptent dépenser 491 euros en moyenne : le niveau le plus bas depuis 2017. Une enveloppe répartie entre 123 euros pour le repas et 297 euros pour les cadeaux, tandis que les dépenses de réveillon (28 €), de transport (25 €) ou de vêtements (23 €) restent stables.
Le budget varie toutefois selon les âges : les seniors de plus de 65 ans et dépensent le plus, avec une moyenne de 638 euros, tandis que les jeunes adultes (18−24 ans) prévoient environ 538 euros.
Aux Halles de Wazemmes, Jennifer résume le dilemme de nombreux parents :« Je vais leur faire plaisir au niveau des cadeaux, mais je vais réduire la quantité pour me concentrer sur la qualité. Pour ma fille de 12 ans, ça sera sur internet et pour mes garçons (6 et 7 ans), j’irais à Action. »
Une inquiétude est partagée par 1 Français sur 2, qui redoute de ne pas pouvoir célébrer Noël comme avant.
Des cadeaux moins nombreux et plus ciblés
En pleine période de Black Friday, pour de nombreux Lillois aperçus à Euralille, les promotions de dernière minute restent les meilleures alliées pour remplir la table et le sapin sans se ruiner.
38 % des Français comptent profiter des promotions. Certains arbitrent : 22 % limitent les cadeaux, tandis que 19 % des 18 – 24 ans optent pour des présents faits maison.
Esther, étudiante en commerce à L’ECM, doute encore :« Avec mes soeurs, nous hésitons encore entre les cadeaux faits mains, du type pots en argiles et bougies, et entre les cartes cadeaux. »
Dans le cas des familles nombreuses, la sobriété est parfois une nécessité.« Ce sera 500 euros pour cinq personnes », expliquent Miguel et Élisa, lui ouvrier et elle femme de ménage. Miguel ajoute : « Pour lisser le budget, chacun apportera un plat fait maison. Ça revient moins cher. »
Le repas de fête au cœur des tensions
Le prix des aliments reste un sujet sensible. La hausse touche plusieurs produits emblématiques du réveillon : le chocolat, impacté par l’augmentation de 40 % du prix du cacao ; les volailles festives comme le chapon ; et une partie des produits de la mer.
Un poissonnier nous le confirme : « Les huîtres et le saumon, ça reste stable. Mais la lotte, le bar… ça augmente tous les ans à Noël. On peut faire du simple au double. »
Noël 2025 sera certes plus modéré, mais restera toujours vécu comme un moment essentiel de l’année.