Indice : on me fête le 6 novembre et bien souvent, les petits enfants s’échangent des cartes dans les cours de récréation en mon honneur…
En France, la Saint Nicolas ne se fête pas autant que chez nos voisins allemands ou nos voisins belges. Les petits français donnent à leurs amis des cartes de bonne fête de Saint Nicolas, tandis que les petits allemands attendent souvent ce jour avec impatience. De l’autre côté du Rhin, la veille au soir, les enfants déposent une chaussure (plus elle est grande, mieux c’est…) sur le pas de leur porte, et la retrouve remplie de chocolats et sucreries le lendemain matin. Le responsable de ce petit bonheur n’est nulle autre que Saint-Nicolas, vêtu de son habit rouge de religieux et son fameux chapeau la mitre.
Les origines de Saint Nicolas
L’histoire raconte que Saint Nicolas aurait vécu au 4ème siècle, à Myra, en Turquie actuelle. Évêque, il était le défenseur des veuves et des enfants. Lors de sa mort le 6 décembre, Saint Nicolas devient le Saint protecteur de nombreux corps de métiers dont les tailleurs, les commerçants, les bouchers etc, mais surtout, il devient celui des enfants. Depuis le 14ème siècle, la tradition veut que Saint-Nicolas offre des cadeaux aux bambins pour les récompenser de leur bon comportement. Mais cela ne plaît pas à Martin Luther, grand réformateur du catholicisme allemand fondateur du protestantisme, car il remet en question la légitimité des saints. Pour limiter l’importance du saint, les protestants trouvent l’idée de déplacer le jour des cadeaux du 6 au 25 décembre. Ils inventent alors un nouveau personnage qui apporte les cadeaux : das Christkind. Pour nos lecteurs non-germanistes, cela se traduit par l’enfant-christ. Cependant, Saint Nicolas ne se laisse pas faire et continue sa ronde. Seulement, il se voit contraint d’offrir de plus petits cadeaux.
Là où commence la difficulté de distinguer Saint Nicolas du Père Noël
Lors du débarquement des néerlandais aux États-Unis, ils embarquent avec eux leur propre Saint Nicolas ou Sinterklaas en néerlandais. Sinterklaas se transforme tout doucement en Santa Claus, qui perd tout attribut religieux et se voit attribuer un traîneau ainsi que des rennes. Un dessinateur d’origine allemande nommé Thomas Nast s’en inspire et décide de le dessiner. Il lui donne alors un air jovial et dodu et le revêt d’habits rouges. En 1932, le célèbre fabricant de Coca Cola veut prouver au monde entier qu’on peut boire du Coca même en hiver. Il décide alors de coller sur ses bouteilles le dessin de Thomas Nast où apparaît un Santa Claus heureux. Cela marche si bien que les bouteilles s’exportent même en Europe et arrivent en France. Santa Claus se fait alors appeler Père Noël par les français
Alors si vous avez bien suivi, vous comprendrez sans peine que le Père Noël n’est nulle autre que… le Saint-Nicolas, qui s’est tout simplement fait voler la vedette.