Orcam, une société qui travaille dans l’IA a développé une application qui permet aux malvoyants et aux aveugles de comprendre le monde qui les entoure. une solution commercialisée au Luxembourg depuis peu par Lux Basse Vision, dirigée par la valenciennoise Aurélie Thuin.
Il y a 36 millions d’aveugles dans le monde. Pourtant notre système est tout sauf adapté pour les non-voyants. « Les personnes concernées ne sont pas assez renseignées sur les dispositifs disponibles pour les aider », constate le Dr Aurélie Thuin, responsable de Lux Basse Vision. Elle commercialise une innovation de la société Orcam, fondé par Ziv Arinam et le professeur Ammon Shasua qui ont créé une paire de lunette fonctionnant avec l’IA. L’ophtalmologue originaire de Valenciennes les a rencontré lors d’un salon à Francfort où Orcam cherchait des distributeur dans la région. Convaincue par le projet, Aurélie Thuin est devenue la seule partenaire de cette technologie au Luxembourg.
Comment ça marche ?
Orcam est un dispositif portable discret qui se clipse sur la monture des lunettes. Il utilise une caméra pour capturer des images de l’environnement, avant de les traiter grâce à l’intelligence artificielle embarquée. L’appareil peut ensuite communiquer les informations à l’utilisateur à travers un petit haut-parleur ou une connexion sans fil à un écouteur ou un appareil auditif. « Les machines à lire existaient déjà, mais étaient trop grosses pour sortir d’une maison. Orcam ne rencontre pas ce problème de limitation », explique Aurélie Thuin. Lecture instantanée et intelligente, reconnaissance faciale, identifications de couleurs, de code-barres, ou encore de billets de banque… l’application propose une multitude de fonctionnalités. Elle répond aux gestes simples et intuitifs et possède une commande vocale. Pour l’activer, il suffit de dire « Hey Orcam ! » La technologie est facile à maîtriser, une formation de quelques minutes (quelques heures pour les moins dégourdis) suffit pour la maîtriser. « Il reste toujours des choses à améliorer », précise tout de même Aurélie Thuin. « Comme intégrer un système de navigation ou de reconnaissance de l’environnement […] L’appareil effectue fréquemment des mises à jour, dès lors qu’il est branché au wifi et sur le secteur. » Les individus souffrant de déficience visuelle peuvent se faire rembourser par la sécurité sociale luxembourgeoise. Une bonne chose car le prix de l’appareil avoisine les 4 000 euros.