Plus

    Derniers articles

    Face à la hausse des prix de l’énergie, les bou­lan­ge­ries s’adaptent

    Depuis le 1er février, le tarif réglementé de l’électricité...

    Le champion du monde Aurèle Mestré : « Les meilleures frites sont françaises ! »

    Vous faites la meilleure frite du monde, et pourtant,...

    Inflation : à la rencontre des retraités ruraux

    Alors que l’inflation galope, un rapport de l’OFCE (Observatoire...

    Phenix : la start-​up qui lutte contre le gas­pillage alimentaire

    Alors que le gas­pillage ali­men­taire repré­sente plus de 16 milliards d’euros, des entre­prises comme Phenix s’engagent à trouver des solutions anti-​gaspillage avec des actions positives et solidaires.

    16 milliards d’euros, c’est beaucoup et mal­heu­reu­se­ment, c’est le montant estimé du gas­pillage ali­men­taire dans le monde. Un tiers de la nour­ri­ture produite est jetée aux dif­fé­rentes étapes de la chaîne, du champ à l’as­siette et pourtant, on estime qu’un Français sur cinq ne mange pas à sa faim chaque jour, faute de budget, et que 90% des Français sont concernés par le gas­pillage. Un simple calcul montre qu’un tiers des millions de tonnes de nour­ri­ture jetées chaque année en France suffirait à nourrir toutes les personnes qui en ont besoin.

    Dégoûté du monde de la finance

    Phenix a été créé en 2014 par Jean Moreau jeune homme ambitieux au parcours inté­res­sant. Ancien étudiant de science po et de l’école de commerce ESSEC, il a commencé sa carrière à la banque Merrill Lynch pour fina­le­ment co-​fonder et diriger Phenix. Après que sa vie selon lui “ ait perdu du sens” et dégoûté du monde de la finance, il a voulu contri­buer à sa manière à une cause plus noble : j’ai voulu faire de la planète un endroit plus fré­quen­table. Je pour­sui­vais donc l’envie de faire du business autrement, et de l’entrepreneuriat social, le “social business” comme disent les anglo-​saxons. C’est assez vite apparu dans mon champ de vision comme une bonne synthèse de mon parcours et de mes aspi­ra­tions”. Il précise toutefois que la banque reste une excel­lente formation. Il crée Phenix dans le but de lutter contre le gas­pillage ali­men­taire, il veut connecter ceux qui ont trop avec ceux qui n’ont pas assez. C’est le défi qu’il s’est lancé car chacun a un rôle à jouer : dis­tri­bu­teurs, indus­triels, gros­sistes, asso­cia­tions d’aide ali­men­taire, com­mer­çants de quartier et citoyens. Le but est que la lutte contre le gas­pillage puisse profiter à tous !

    L’entreprise Phenix une solution ?

    N’oublions pas que Phénix est une entre­prise et qu’une entre­prise a besoin d’argent pour survivre. Phenix aide les indus­tries à réduire les déchets et à s’en débar­ras­ser par le biais de diverses orga­ni­sa­tions cari­ta­tives, mais tout le monde est gagnant. Phenix est comme un médiateur, la plupart du temps, les super­mar­chés trouvent que c’est un tracas de devoir partager des aliments qui n’ont pas pu être vendus. Ces actions néces­sitent des orga­ni­sa­tions de masse. Et c’est donc là que Phenix inter­vient pour aider les super­mar­chés à éviter toutes ces dif­fi­cul­tés. Il s’occupe de tout : de la collecte, au paiement et aux dis­tri­bu­tions. Il aide également les petites entre­prises à mettre en place des stra­té­gies afin de réduire le gas­pillage ali­men­taire. Cela a été un succès jusqu’à présent puisque Phenix est présent dans plus de 6 pays en Europe. Il a travaillé avec des entre­prises telles que L’Oréal, Carrefour, Intermarché, Monoprix etc. Une appli­ca­tion lancée en 2019 donne aux citoyens une chance de lutter contre le gas­pillage ali­men­taire. Les gens peuvent commander dif­fé­rents produits qui étaient destinés à être jetés pour un bon prix sur l’ap­pli­ca­tion. C’est aussi un succès car plus de 3,5 millions de Français utilisent cette appli­ca­tion. Plus de 15000 par­te­naires tels que bou­lan­gers, épiceries fines, fromagers, primeurs, fleu­ristes, magasins bios et super­mar­chés s’en servent aussi. 

    Réduction d’impôt

    Le porte- parole Clément Carreau a voulu aussi préciser un point très important que le public ignore : « Plus un pro­fes­sion­nel de l’a­li­men­ta­tion jette de produits, plus il paie. C’est ce qu’on appelle la facture des déchets. Cette facture est pro­por­tion­nelle au poids ou au volume des déchets produits. De plus, le montant de la taxe générale sur les activités pol­luantes (TGAP) ainsi que les coûts de trai­te­ment des déchets ne cessent d’aug­men­ter, et devraient croître encore plus vite d’ici 2025. En tra­vaillant avec Phenix, les super­mar­chés, les indus­triels, les gros­sistes et les pro­duc­teurs réduisent leur facture de déchets. En même temps, la vente à bas prix des invendus ali­men­taires leur permet de générer du chiffre d’af­faires sur des produits qui, avant Phenix, repré­sen­taient une perte sèche. » 

    Clément Carreau évoque aussi l’apport positif de la loi Aillagon. » Par ailleurs, cette loi donne droit à une réduction d’impôt pour les dons en nature. Celle-​ci est équi­va­lente à 60% de la valeur d’achat des produits donnés, dans la limite de 0,5% du chiffre d’af­faires annuel du donateur. Pour se rémunérer, Phenix prend un pour­cen­tage sur la création de valeur, c’est-​à-​dire sur la réduction du centre de coût repré­senté par le déchet, cumulé avec le chiffre d’af­faires ou l’in­ci­ta­tion fiscale générée.” Phenix est une entre­prise qui génère des bénéfices tout en restant éthique et res­pec­tueuse envers l’en­vi­ron­ne­ment et en luttant contre le gas­pillage alimentaire.

    L’objectif dans le future pour Phenix

    L’objectif de Phénix est de permettre d’é­co­no­mi­ser plus de 16 millions de repas. Il compte atteindre plus de pays. Ils sont en train d’installer leur concept au Pays-​Bas et en Allemagne. Pour 2023, ils espèrent récupérer plus de 450000 repas par jour.

    Le musée Magritte fait déjà peau neuve. Un nouveau visage qui séduit

    Après six mois de travaux, le musée Magritte a...

    La rue d’Aerschot, vitrine de la pros­ti­tu­tion à Bruxelles

    Le 2 avril, une nouvelle loi concernant la prostitution...

    Street Art : deux artistes qui égayent les quartiers

    Dans les rues de Bruxelles, le street art s’exprime...

    Contrepoint n°28

    La rue d’Aerschot, vitrine de la pros­ti­tu­tion à Bruxelles

    Le 2 avril, une nouvelle loi concernant la prostitution a été votée par le gouvernement belge. Une avancée historique qui devrait aider les travailleuses...

    Le Cabaret Mademoiselle : des show incan­des­cents où les éti­quettes n’ont pas leur place !

    Néons violets, murs tapis de noir et petite scène étriquée, au Cabaret Mademoiselle, chaque week-end, la salle est rythmée par des perfomances plus détonnantes...

    Bruxelles, ville 30 km/​h : toujours une bonne idée ?

    Mise en place en 2021 par la ministre écologiste de la Mobilité, Elke Van Den Brandt, la zone de circulation à 30 km/h est...