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    Quand la mytho­lo­gie envahit la littérature

    Ce n’est pas un phénomène nouveau, la mytho­lo­gie a toujours été source de fantasmes et de réécri­tures. Voilà deux ans qu’il est revenu sur le devant de la scène lit­té­raire grâce à des écri­vaines comme Madeline Miller. Par sa réin­ter­pré­ta­tion de l’histoire d’amour entre Achille et Patrocle, elle a remis au goût du jour un mythe qui a traversé les siècles. 

    A travers les rayons des librai­ries, leurs cou­ver­tures noires parées de gravures argentées attirent l’œil. Ils détonnent parmi tous ces romans à la tranche blanche. Propulsés sur le devant de la scène par les Bookstagram ou encore les BookTok, Le Chant d’Achille et Circé se sont vendus à des milliers d’exemplaires depuis 2020. Impossible de passer à côté de ces phé­no­mènes lit­té­raires qui étaient sur toutes les story, réels et autres formats à partager d’un coup de clic. Madeline Miller réussit à dépous­sié­rer la mytho­lo­gie grecque avec une réécri­ture moderne. À travers ces deux romans, cette pro­fes­seure de grec ancien et de latin raconte des mythes fon­da­teurs de l’Histoire en évoquant le féminisme ou encore les romances LGBT. 

    Circé, ma sorcière bien-aimée

    Célèbre pour avoir trans­formé l’équipage d’Ulysse en porc dans l’Iliade, Circé est une nymphe incom­prise. Son auteur Homère ne lui a pas fait de cadeaux, faisant d’elle une sorcière croqueuse d’hommes pour mieux leur nuire. Madeline Miller détruit cette image pour en construire une nouvelle. Circé est une femme brisée par sa famille et son premier amour. Elle n’a pas les pouvoirs excep­tion­nels de son père et la beauté envoû­tante de sa mère. Critiquée, moquée et naïve, elle reprend son destin en main quand son père l’exile sur une île. « Ils se fichent que tu sois gentille. Ils remarquent à peine si tu es méchante. La seule chose qui puisse les obliger à écouter, c’est le pouvoir ». Ainsi Circé vivra. Face aux hommes qu’elle rencontre fidèles à leur égo, Circé est sage. Elle est à la fois dan­ge­reuse, pas­sion­née, sensible et cou­ra­geuse. Malgré son image de femme forte, elle est en proie aux doutes et aux remises en question. Condamnée à ne jamais connaître l’amour, elle est tiraillée entre amour-​propre et dévotion. Madeline Miller offre un portrait moderne de Circé où le féminisme règne dans lequel de nom­breuses femmes pourront se retrouver. 

    Achille, héros de tous les fantasmes

    Depuis l’Iliade d’Homère, ce héros mort à cause de son talon a connu plusieurs inter­pré­ta­tions. En 2004, derrière sa chevelure blonde et ses muscles saillants, Achille prend les traits du célèbre Brad Pitt. Portrait pla­to­nique de ce héros caché derrière la figure de l’acteur qui prend le dessus. Cet Achille a peu de pro­fon­deur et n’est agréable que pour les yeux. Madeline Miller dans son roman offre un portrait plus nuancé. La faiblesse de l’homme ne se limite pas à son talon mais aussi à l’amour. Si la relation entre Achille et Patrocle ne constitue que quelques para­graphes de l’Iliade, ici elle est le centre de l’histoire. De frères de combat à amants pas­sion­nés, le lecteur se laisse émouvoir par cette romance en plein cœur de la Guerre de Troie. On y découvre un Achille à travers les yeux de Patrocle. Il est à la fois puissant, en proie à des rages com­ba­tives, des délires nar­cis­siques, mais c’est aussi un amoureux transis en proie aux doutes qui sait se montrer émotif. « Trouve-​moi un héros qui ait été heureux » demande-​t-​il à Patrocle. Tiraillé entre sa soif d’ambition de devenir immortel et son amour mortel pour Patrocle, Achille doute. De la première à la dernière page, le lecteur ne peut que se laisser envahir par l’émotion. Anxiété, joie, rire et pleurs, Achille et Patrocle ont conquis plus d’une personne. « La présence d’Achille était com­pa­rable à un caillou dans ma sandale, impos­sible à ignorer », une décla­ra­tion d’amour qui a aujourd’hui dépassé les pages.

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