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    C’est dans la rue Léon Gambetta, en plein cœur de Wazemmes, que se trouve Au-​delà du cadre, une boutique atypique proposant des services d’encadrement. Mais qu’est-ce qu’un enca­dre­ment ? Mona Voisembert, enca­dreuse de formation, nous a expliqué son art mais aussi les dif­fi­cul­tés qu’elle rencontre…

    « Le métier d’encadreur, ce n’est pas tellement la baguette mais plutôt l’intérieur », tel est le crédo de Mona Voisembert, 66 ans, enca­dreuse depuis quelques années maintenant.

    Un métier qui demande de la dextérité et du savoir faire

    Mona ne pensait pas qu’elle finirait dans ce grand atelier quand elle était jeune. Ce n’est qu’après avoir travaillé en tant que vendeuse dans un magasin d’encadrement que la passion lui est venue. « J’ai un diplôme de maître-​nageur/​sauveteur, un CAP d’esthétique, une licence de lettres, une licence de mana­ge­ment des biblio­thèques et enfin, un CAP d’encadreur, ma plus belle formation », raconte-​t-​elle, le sourire aux lèvres. Et son nouveau métier, Mona le prend très au sérieux. « Tout le monde se dit que l’encadrement, c’est facile, ce qui fait qu’on retrouve des sujets collés n’importe comment avec du scotch de démé­na­ge­ment et après, pour rattraper tout ça, c’est mission impos­sible », fustige-​t-​elle. Les sujets, qui peuvent être des photos, de l’aquarelle, de la gouache ou même du bois ou des vêtements doivent être encadré d’une manière unique, en fonction de leur spé­ci­fi­cité. « On n’encadre pas un pastel ou une aquarelle de la même façon, un pastel ne doit par exemple jamais toucher le verre, comme une photo », explique Mona, un cadre à la main, en montrant avec son doigt l’espace entre le verre et la photo. « C’est un métier très technique ».

    Le lavis, une technique traditionnelle

    Mona est encore l’une des rares enca­dreuses à utiliser des tech­niques de lavis tra­di­tion­nel. « Quand on passe son CAP, on doit faire des lavis et ce n’est pas facile car un lavis doit être sans auréole », raconte-​t-​elle. Un lavis se compose d’une bande de couleur aqua­rel­lée, cernée de traits d’encre tracés à l’aide d’un tire-​ligne. « C’est très difficile parce qu’il faut humi­di­fier le carton qui encadrera le sujet de façon régulière puis mettre la couleur et la tra­vailler de sorte à ce que ce soit uniforme », explique l’encadreuse, « c’est tellement difficile que certains de mes confrères m’appellent pour me demander de faire des lavis pour eux ».

    Le lavis, une technique tra­di­tion­nelle mais néanmoins com­pli­quée ©Beulque Gaïa

    « C’est un métier en perte de vitesse »

    Il y a toutefois de moins en moins de personnes qui se rendent chez un encadreur. « C’est un métier qui est en perte de vitesse car il y a très peu de gens qui se forment », déplore Mona. En plus d’être un métier artisanal, c’est également un métier artis­tique qui est mis à rude épreuve dans notre société moderne. « Certains viennent dans mon magasin et me demandent des cadres blancs ou noirs qui sont des teintes très contras­tées : on finit donc par ne plus voir l’œuvre », regrette l’encadreuse, « les lavis n’intéressent aussi plus personne car ils trouvent ça ringard, alors quand on leur annonce le prix en plus… ». Néanmoins, Mona ne désespère pas pour autant car pour elle, c’est plus qu’un métier, c’est une passion : « faire cette énième recon­ver­sion, ça a été le meilleur choix de toute ma vie et je ne le regret­te­rai pour rien au monde ».

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